L’euro perdait du terrain vendredi face au dollar et au yen, deux valeurs refuge qui profitaient de l’aversion au risque des investisseurs en fin de semaine dans un marché fragilisé par les nouvelles turbulences dans le secteur bancaire.

Vers 11H20 GMT (12H20 HEC), l’euro cédait 0,85% à 1,0739 dollar et 1,47% à 139,64 yens, alors que sur les bourses européennes, les cours des actions des grandes banques dégringolaient.

Selon des instruments financiers de couverture, le risque de défaut s’est envolé pour les grandes banques européennes, notamment Deutsche Bank.

Après une semaine de répit dans le sillage du rachat de Credit Suisse par UBS, les inquiétudes semblent ravivées.

«Nous ne sommes pas sortis de l’auberge, les taux d’intérêt continuent de monter et les craintes sur les banques vont probablement monter», explique à l’AFP Fiona Cincotta, analyste chez City Index.

Depuis jeudi dernier, la Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale américaine (Fed), et la Banque d’Angleterre (BoE) ont relevé leurs taux, privilégiant la lutte contre l’inflation.

Résultat, même l’accélération de la croissance en zone euro, avec une cinquième hausse consécutive de l’indice PMI Flash, n’a pas suffi à ralentir la baisse de l’euro.

«Le secteur des services dope la croissance», soulignent les analystes de OFX, qui notent que l’activité manufacturière est elle en contraction.

Pour les cambistes, «il sera intéressant de voir si James Bullard, de la Fed (Réserve fédérale américaine) de St Louis gardera son ton agressif», note Joseph Capurso, analyste chez CBA.

Le responsable de la banque centrale américaine s’exprimera à 13H45 GMT.