L’administration Trump recadre le FMI et la Banque mondiale

AWP

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«Même si le FMI et la Banque mondiale s’adaptent en réponse à cette crise, nous devons veiller à ce que les deux institutions restent concentrées sur leur mandat principal», a déclaré Steven Mnuchin.

L’administration Trump a mis en garde jeudi le Fonds monétaire international et la Banque mondiale en les exhortant à bien rester concentrés sur leur mandat et à tirer les leçons de la crise causée par la pandémie de coronavirus.

«Le FMI et la Banque mondiale ont un rôle clé à jouer (...) en soutenant les systèmes de santé et les efforts budgétaires des pays, en fournissant (...) une assistance budgétaire immédiate» et une assistance technique, reconnaît le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin dans une déclaration adressée au comité de pilotage du FMI (le Comité monétaire et financier international du FMI, CMFI).

«Même si le FMI et la Banque mondiale s’adaptent en réponse à cette crise, nous devons veiller à ce que les deux institutions restent concentrées sur leur mandat principal», estime néanmoins le ministre de Donald Trump.

Pour le FMI, cela signifie se focaliser en particulier «sur l’analyse et la surveillance macroéconomiques, la viabilité et la transparence de la dette et les évaluations du secteur financier».

«Les questions ayant des implications macroéconomiques à plus long terme, telles que les risques climatiques et les technologies financières, devraient être limitées (...) conformément à son mandat», ajoute-t-il.

La Banque mondiale devrait quant à elle poursuivre sa mission d’assistance.

«Surtout, le conseil de la Banque mondiale doit continuer d’exercer une surveillance forte et responsable des opérations», dit-il.

Il conclut que les deux institutions de Washington doivent évaluer l’efficacité de leurs réponses «et appliquer les enseignements tirés pour se préparer aux crises futures».

L’administration Trump manifeste régulièrement sa méfiance envers les organisations institutionnelles.

La majeure partie des ressources qui servent aux opérations de prêt du FMI sont fournies par les Etats membres par le biais de leur quote-part.

Et les Etats-Unis sont le premier contributeur.

Steven Mnuchin a souligné jeudi que la «réponse vigoureuse» des institutions à la crise causée par la pandémie «ne serait pas possible sans le soutien déterminé de ses actionnaires».

Il a rappelé que le Congrès américain avait récemment approuvé le doublement de la participation américaine aux nouveaux accords d’emprunt, «ce qui permettra au FMI de maintenir ses niveaux de ressources actuels pendant quelques années encore».

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