Le marché mondial du capital-investissement s’est bien porté en 2017, malgré un climat «de plus en plus difficile» pour conclure des affaires, selon une étude annuelle du cabinet Bain and Company publiée lundi.

«L’enthousiasme des investisseurs pour le capital-investissement persiste, laissant le secteur inondé de liquidités», a commenté Hugh MacArthur, responsable mondial de la division Private Equity de Bain and Company, cité dans l’enquête.

La valeur totale des transactions a augmenté de 19% l’année dernière, à 440 milliards de dollars, soutenue par la taille croissante des opérations mais aussi par un grand nombre de sorties d’entreprises cotées du marché boursier.

Mais, en parallèle, le nombre total d’opérations réalisées a quant à lui «progressé de seulement 2%» pour s’établir à 3.077, révèle encore le cabinet.

Cette «déconnexion entre la valeur et le nombre des opérations» témoigne, selon Bain and Company, de la difficulté pour les fonds de trouver des entreprises «attrayantes» où ils pourraient investir, alors même qu’ils ont «suffisamment d’argent à dépenser».

En raison notamment d’»une forte concurrence pour les actifs», il est en effet devenu «de plus en plus difficile de trouver de nouvelles cibles et de conclure de nouvelles opérations à des prix attractifs», souligne le cabinet.

Plus globalement, la bonne tenue du marché a permis à toutes les régions du monde d’enregistrer une croissance des investissements, note Bain and Company.

La valeur des transactions s’est ainsi établie à 196 milliards de dollars en Amérique du Nord (+10%), à 147 milliards de dollars en Europe (+14%) ou encore à 83 milliards en Asie-Pacifique (+74%).

Au Royaume-Uni, le chiffre est même en progression de 7% à 39 milliards de dollars, «en dépit de l’incertitude persistante» de l’impact du Brexit «sur la monnaie nationale et les perspectives économiques» du pays.

Concernant les levées de fonds, les entreprises du secteur du capital-investissement ont récolté l’an passée 701 milliards de dollars auprès d’investisseurs, un chiffre qui s’élève même à 3000 milliards de dollars si l’on prend en compte les cinq dernières années.

Enfin, le montant des désinvestissements, c’est-à-dire la capacité à revendre des actifs, a pour sa part atteint 366 milliards de dollars en 2017, soit 1063 sorties de capitaux.