Johann Schneider-Ammann défend la Bourse suisse à Bruxelles

AWP

1 minute de lecture

La reconnaissance de l’équivalence des bourses est essentielle pour que les banques européennes et les investisseurs puissent continuer d’acheter et de vendre les titres cotés en Suisse.

© Keystone

Johann Schneider-Ammann a rencontré lundi à Bruxelles la commissaire européenne au commerce Cecilia Malmström. Ils ont notamment discuté des mesures américaines dans le domaine de l’acier et de l’aluminium ainsi que de la reconnaissance boursière entre la Suisse et l’UE.

Les conséquences des droits de douane américains sur les importations d’acier et d’aluminium pour les exportateurs suisses et européens ont constitué l’un des principaux sujets de l’entretien. Le conseiller fédéral a fait part de l’inquiétude de la Suisse face à la montée du protectionnisme dans le commerce mondial, a indiqué lundi le Département fédéral de l’économie (DEFR) dans un communiqué.

M. Schneider-Ammann a expliqué les efforts entrepris par la Suisse pour trouver une solution pour les producteurs d’aluminium et d’acier helvétiques. Il est également revenu sur son entretien du 20 avril avec le secrétaire américain au commerce Wilbur Ross à Washington.

L’Union européenne (UE) a ouvert il y a un mois une enquête de sauvegarde concernant les produits sidérurgiques. Elle pourrait introduire des mesures sous la forme de restrictions à l’importation, tels des droits de douane ou des contingents d’importation.

Johann Schneider-Ammann a souligné que ces éventuelles mesures ne devaient pas entraver le commerce avec la Suisse. Les engagements découlant de l’accord de libre-échange entre la Suisse et l’UE devaient être respectés, a-t-il estimé.

RECONNAISSANCE ILLIMITÉE D’ICI MI-2018

Le conseiller fédéral et Cecilia Malmström ont également abordé la question de l’équivalence boursière entre la Suisse et l’UE. Pour mémoire, la Commission européenne n’a reconnu en décembre que pour un an l’équivalence du cadre légal et de surveillance suisse pour les places financières helvétiques. Bruxelles lie l’équivalence de la Bourse suisse à un accord-cadre institutionnel entre la Suisse et l’UE.

La reconnaissance de l’équivalence des bourses est essentielle pour que les banques européennes et les investisseurs correspondants gardent l’accès à la Bourse suisse et puissent continuer d’acheter et de vendre les titres, helvétiques ou étrangers, cotés en Suisse.

Johann Schneider-Ammann a souligné que la reconnaissance limitée dans le temps de l’équivalence constituait une discrimination de la Suisse par rapport à d’autres partenaires de l’UE. La Suisse souhaite obtenir une reconnaissance illimitée d’ici au milieu de cette année, a-t-il rappelé.

POINT SUR D’AUTRES NÉGOCIATIONS DE L’UE

L’état des négociations commerciales de l’UE avec le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) et le Mexique a aussi été abordé. La Suisse juge essentiel d’établir des règles aussi proches que possible de celles qu’établira l’UE, afin d’éviter tout désavantage à son économie d’exportation par rapport à ses compétiteurs européens, conclut le communiqué.