Idorsia passe sous la barre du milliard de liquidités

AWP

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L'entreprise pharmaceutique dirigée par Jean-Paul Clozel a vu ses liquidités financières passer à 949 millions de francs à la fin du premier semestre.

La société pharmaceutique Idorsia a vu ses liquidités financières passer à 949 millions de francs à la fin du premier semestre, après 1,02 milliard au 31 mars. L'émanation du laboratoire Actelion, absorbé l'année dernière par l'américain Johnson & Johnson, boucle les six premiers mois sur une perte nette (non GAAP) de 139 millions.

L'entreprise bâloise souligne les «importants progrès» réalisés pendant la période sous revue. «Le recrutement de patients pour trois de nos quatre programmes de phase III a débuté et celui pour le quatrième devrait débuter comme prévu cette année», a assuré mardi le patron Jean-Paul Clozel, cité dans un communiqué.

Les charges d'exploitation - toujours selon le standard comptable non GAAP utilisé pour mesurer la performance sous-jacente - se sont montées à 153 millions de francs, dont 127 millions alloués à la recherche et au développement. Sur l'ensemble de l'exercice, la direction a confirmé sa prévision de 390 millions pour ce poste.

«Après un peu plus d'une année, nous sommes désormais en mesure de mener nos activités indépendamment d'Actelion en développant notre propre infrastructure et nos propres systèmes», s'est félicité le directeur financier (CFO) André Muller, soulignant la bonne collaboration avec Johnson & Johnson depuis la scission, qui a permis à l'entreprise d'être «pleinement opérationnelle depuis le premier jour».

Au vu des volumes d'investissement et des 505 millions de francs levés en juillet par le biais d'une émission d'actions et du placement d'emprunts convertibles, le responsable a bon espoir de voir arriver à maturité les substances dans le portefeuille de développement et ainsi "estimer le véritable potentiel de nos actifs et prendre les décisions stratégiques adéquates pour leur commercialisation".

Commercialisation du clazosentan possible dès 2020

Revenant sur les études en cours, le chef du laboratoire d'Allschwil a rappelé que le candidat clazosentan fait actuellement l'objet d'une étude clinique de phase III au Japon destinée à évaluer son potentiel contre le vasospasme associé à un anévrisme cérébral (aSAH).

«Avec les premières données japonaises, que nous attendons autour du quatrième trimestre 2018, un lancement au Japon serait possible en 2020». Ces données devraient aussi permettre de tirer les premières conclusions du programme en phase de lancement, a-t-il ajouté.

Idorsia est en bonne voie pour atteindre les buts qu'elle s'est fixés, estime la banque Vontobel, même si selon elle une nouvelle ronde de financement sera nécessaire en 2020 pour assurer le développement des produits actuellement à un stade moins avancé.

Jefferies salue pour sa part un portefeuille de produits en développement «unique» de par son étendue pour une jeune pousse biotechnologique et voit dans le candidat aprocitentan un potentiel moteur de ventes, avec un pic estimé à 2,4 milliards de dollars pour les marchés américain et européen, mais se montre plus sceptique en ce qui concerne le clazosentan.

Les investisseurs ne semblaient pas non plus emballés par la prestation de l'émanation d'Actelion. A 14h35, la nominative Idorsia trébuchait de 3,3% à 24,92 francs, à contre-courant du marché (SPI) qui engrangeait 0,52%.

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