Grèce: le poids de la dette révisé à la baisse

AWP

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La dette publique grecque en 2017 s'est établie à 176,1% du PIB grâce à une croissance plus forte que prévue l'année dernière.

La dette publique grecque en 2017 s'est établie à 176,1% du PIB, soit moins qu'une première estimation publiée en avril, grâce à une croissance plus forte que prévue l'année dernière, a annoncé lundi le service statistique national (Elstat).

Ce dernier avait révisé à la hausse la semaine dernière une première estimation de la progression du PIB pour 2017, passée de 1,4% à 1,5% par rapport à 2016. Le poids de la dette a en conséquence été revu à la baisse par rapport à une première estimation datant d'avril, qui l'évaluait à 178,6% du PIB.

La dette grecque continue toutefois de caracoler à 317,414 milliards d'euros, un montant invoqué par les créanciers du pays (zone euro et FMI) pour lui imposer une stricte discipline budgétaire - jusqu'en 2060 selon les termes de l'accord conclu entre la Grèce et ses bailleurs.

Les estimations révisées d'Elstat confirment sur ce point le redressement du pays, qui a réalisé en 2017 un excédent budgétaire de 0,8% du PIB, bien au-delà des objectifs fixés par ses créanciers.

L'excédent primaire (hors service de la dette) a toutefois été légèrement révisé à la baisse, à 3,9% du PIB contre 4% en avril dernier.

Cette discipline a permis à Athènes de finalement échapper à une énième coupe dans les pensions de retraites prévue pour 2019. Le Premier ministre, Alexis Tsipras, s'est félicité samedi du feu vert donnée par la Commission européenne à l'abandon de cette mesure, initialement imposée au forceps à Athènes.

La croissance, avec laquelle le pays a renoué en 2017, s'est aussi poursuivie depuis le début de l'année avec une augmentation sur un an de 2,5% au premier trimestre et de 1,8% au deuxième.

La Grèce est officiellement sortie le 20 août de la tutelle directe imposée par ses créanciers en échange de 289 milliards d'euros de prêts ayant assuré sa survie financière depuis 2010.

 

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