Glencore maintient son dividende pour 2019, malgré des pertes

AWP

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«Notre performance en 2019 reflète les incertitudes liées aux négociations commerciales prolongées», résume le directeur général Ivan Glasenberg.

Le géant de l’extraction et du négoce de matières premières Glencore a essuyé l’an dernier une perte sèche de 404 millions de dollars (pratiquement autant en francs), contre un bénéfice de 3,41 milliards en 2018. Le groupe zougois n’en proposera pas moins à ses actionnaires un dividende inchangé de 20 cents par titre, versables en deux temps.

Les recettes minières ont reculé de 4,1% à 194,19 milliards de dollars, tandis que celle du négoce ont égaré 2,9% à 42,74 milliards. Le chiffre d’affaires dans son ensemble s’est contracté de 2,5% à 215,11 milliards. Hors facteurs jugés exceptionnels, Glencore assure avoir dégagé un bénéfice net ajusté de 2,44 milliards, amputé tout de même de plus de moitié sur un an.

«Notre performance en 2019 reflète les incertitudes liées aux négociations commerciales prolongées, la faiblesse des prix pour nos principales matières premières, ainsi que des difficultés opérationnelles sur nos actifs en développement», résume le directeur général Ivan Glasenberg, cité dans le rapport annuel publié mardi.

Rentabilité en berne, coûts exceptionnels en hausse

L’excédent d’exploitation (Ebit) ajusté a fondu de plus de moitié à 4,15 milliards de dollars et la performance a été grevée encore par des dépréciations à hauteur de 2,84 milliards de dollars, contre 1,64 milliard un an plus tôt. Les correctifs de valeurs ont concerné principalement les actifs dans le charbon en Colombie, dans le pétrole au Tchad et dans le cuivre en Afrique.

La marge brute opérationnelle (Ebitda) ajustée des activités d’extractions a été ramenée à 37%, contre 40% un an plus tôt, plombée notamment par une chute de la rentabilité du charbon. L’excédent (Ebit) ajusté du négoce s’est de son côté érodé de 1,9% à 2,37 milliards de dollars, alors que la direction visait encore 2,9 milliards début décembre.

L’Ebitda pour l’ensemble du groupe s’est établi à 11,6 milliards, élagué d’un gros quart sur un an et en dessous des 12,4 milliards évoqués jusqu’à récemment.

Le mastodonte de Baar a creusé son endettement net de quelque trois milliards de dollars au cours de l’exercice, pour représenter fin décembre 17,56 milliards de dollars.

Sans s’aventurer sur le terrain des perspectives chiffrées à court terme, Glencore assure avoir comme priorités le maintien pour ses actionnaires d’un rendement durable, l’optimisation de ses installations, le renforcement de son bilan et l’établissement d’une nouvelle génération de dirigeants pour l’entreprise.

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