Fret maritime: coup de frein suite aux tensions commerciales

AWP

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La Cnuced signale un ralentissement de la croissance annuelle du transport maritime de 4,1% à 2,7%.

La croissance du transport maritime a fortement ralenti l’an dernier, tombant à 2,7% contre 4,1% enregistrés l’année précédente, gênée par «l’affaiblissement du commerce international et le regain de protectionnisme,» selon un rapport de la Cnuced publié mercredi.

L’impact seul des taxes douanières réciproques que se sont imposées les Etats-Unis et la Chine est estimé à environ 2% du volume du commerce mondial, d’après l’organisme de l’ONU basé à Genève, en Suisse.

Le secteur a cependant franchi la barre des 11 milliards de tonnes de marchandises transportées l’an dernier.

Outre le recul du commerce international du au protectionnisme, l’étude épingle aussi le Brexit, le ralentissement de la croissance en Chine et des phénomènes locaux comme des récessions dans plusieurs économies en voie de développement.

La progression de la fréquentation des ports a également marqué le pas, à 4,7% en 2018 contre 6,7% un an plus tôt, le segment des conteneurs étant le plus touché.

Le rapport se montre toutefois plus optimiste pour la période allant de 2019 à 2024, estimant que la croissance annuelle moyenne du trafic devrait rebondir à 3,5% sur la période.

Au-delà du contexte économique mondial en berne, Shamika N. Sirimanne, directrice de la division de la technologie et de la logistique de la Cnuced, insiste sur l’impact «d’autres facteurs structurels comme les bouleversements technologiques et le changement climatique» qui imposent au secteur de se repenser.

Le transport maritime est l’un des secteurs les plus polluants, représentant 2,3% des émissions de CO2 selon l’organisation professionnelle Armateurs de France et 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l’Institut supérieur d’économie maritime (Isemar).

L’Organisation maritime internationale (OMI), aussi affiliée à l’ONU, travaille sur des règles plus respectueuses de l’environnement, comme la division par sept (0,5% contre 3,5%) du taux maximal de soufre autorisé dans le carburant des navires, une mesure qui entre en vigueur début 2020.

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