Pour le numéro deux de la Réserve fédérale, l’effet des baisses de taux se prolongera dans les mois qui viennent.
Les baisses de taux effectuées par la Fed «vont continuer à apporter un soutien significatif» à l’économie américaine et la politique monétaire devrait en rester là pour l’instant, a affirmé vendredi le vice-président de la Réserve fédérale Richard Clarida.
Dans un discours à New York, le numéro deux de la Fed explique que les trois baisses de taux au cours des trois derniers mois vont «avoir un impact à retardement». «Ces ajustements sur la croissance, l’emploi et l’inflation vont produire leur plein effet avec le temps», a signalé le responsable.
Réitérant les propos du président de la Fed Jerome Powell mercredi à l’issue d’une réunion monétaire, M. Clarida a confirmé que le niveau de soutien monétaire, avec des taux directeurs inférieurs à 1,75%, était «approprié», et le resterait tant que l’activité et l’inflation continueraient à progresser modérément.
La croissance des Etats-Unis au 3e trimestre a fait mieux que prévu, atteignant 1,9% en rythme annuel, selon la première estimation du gouvernement, et les créations d’emplois sont restées solides en octobre à 128.000.
Le taux de chômage - à 3,6% - est demeuré en octobre proche de son plus bas niveau en cinq décennies.
Evoquant l’interdépendance des économies, M. Clarida a par ailleurs noté que la courbe des taux sur les bons du Trésor américain, qui a eu tendance à s’affaisser, est influencée par les bas taux offerts ailleurs, «parfois négatifs» comme en zone euro.
«Vu que le marché de la dette est un marché mondial, les bas rendements à l’étranger, qui sont souvent négatifs, encouragent les flux de capitaux vers les Etats-Unis et poussent les rendements américains à la baisse», a-t-il expliqué.
Ces arrivées massives de capitaux tendent aussi à faire grimper la valeur du dollar, a-t-il souligné.