Endettement des entreprises suisses relativement faible

AWP

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Les secteurs à avoir le plus eu recours aux marchés des capitaux sont l’immobilier, les hôpitaux et les institutions publiques.

L’endettement des sociétés helvétiques est resté relativement faible, même si elles ont profité de la faiblesse des taux d’intérêts pour lever de nouveaux fonds ou rééchelonner leur dette, ont relevé les analystes de Credit Suisse.

«Toutes les sociétés (couvertes par Credit Suisse) se trouvent dans une situation solide. Nombre d’entre elles ont utilisé en 2017 l’environnement favorable en matière de taux pour se refinancer, diversifier leur dette ou prolonger les échéances», a précisé la banque aux deux voiles dans une étude publiée mardi.

L’endettement brut de la centaine d’émetteurs – dont 55 entreprises et 26 cantons et municipalités – examinés par Credit Suisse a augmenté les cinq dernières années de 15,7% à 171 milliards de francs. Le montant net a même bondi de 21% à 115 milliards.

Mais comme les bénéfices bruts d’exploitation (Ebitda) ont également suivi la voie ascendante, le rapport entre la dette nette et l’Ebitda – un élément clé pour mesurer l’endettement des sociétés – est resté relativement faible avec un multiple de 1,05.

Ces levées de fonds sont par ailleurs essentiellement le fruit de cinq grands groupes: ABB, Lafargeholcim, Nestlé, Novartis et Roche.

Les secteurs à avoir le plus eu recours aux marchés des capitaux sont l’immobilier, les hôpitaux et les institutions publiques. Pour les secteurs précités, les risques ont été mitigés pat l’augmentation de la valeur des portefeuilles immobiliers et le soutien implicite des finances cantonales.

«La politique en matière d’endettement est conservatrice», surtout chez les PME suisses, a noté Credit Suisse dans son rapport. Les investisseurs dans ces catégories d’emprunts peuvent donc être rassurés, notamment au regard du faible taux de défaut en Suisse comparé à d’autres pays industrialisés.