La Banque centrale américaine (Fed) a débuté une réunion monétaire qui devrait déboucher mercredi sur une nouvelle baisse modeste des taux d’intérêt alors que Wall Street a fait grimper l’indice S&P 500 à un nouveau record la veille.

Les acteurs sur les marchés s’attendent de façon quasi-unanime à ce que la Fed abaisse d’un quart de point de pourcentage (0,25%) son taux au jour le jour qui tombera désormais entre 1,50% et 1,75%.

Ce sera la troisième baisse de taux en trois mois présentée comme une «assurance» contre les incertitudes liées au commerce et au ralentissement de la croissance mondiale.

L’expansion économique américaine demeure autour de 2% en rythme annuel, le gouvernement devant publier mercredi sa première estimation de la croissance du PIB au 3e trimestre.

La question est de savoir désormais si Jerome Powell, le président de la Fed qui participera à une conférence de presse mercredi à 18H00 GMT, donnera des indices sur ce que le Comité monétaire veut faire ensuite.

Cette baisse est-elle la dernière d’un «ajustement de milieu de cycle» ? C’est ainsi que Jerome Powell a décrit cette série de réductions des taux, faisant référence aux séries de trois modestes baisses de taux intervenues en 1995 ou 1998 qui ont permis de prolonger l’expansion.

Le patron de la Fed doit aussi composer avec un Comité monétaire (FOMC) divisé depuis le début face à cette série de baisses de taux car certains membres craignent que cela n’encourage la course au rendement sur les marchés et ne présente des risques pour la stabilité financière.

Ils soulignent aussi que le marché de l’emploi reste très dynamique, avec un taux de chômage au plus bas en 50 ans (3,5%) et n’a pas besoin d’un coup de pouce monétaire.

Trois membres du FOMC avaient voté contre la décision de baisser les taux à la mi-septembre, deux parce qu’ils la jugeaient inutile, un parce qu’il aurait voulu une baisse plus importante.