Coûts de la santé et du logement en tête des préoccupations

Communiqué, Brand Indicator Switzerland

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La première place du «Issues Monitor Switzerland» est occupée par la hausse des coûts de la santé, suivie par les loyers, l'inflation, la prévoyance vieillesse et les prix de l'énergie.

Les cinq principales préoccupations de la population suisse en 2024 sont toutes de nature monétaire. La première place du «Issues Monitor Switzerland» est occupée par la hausse des coûts de la santé, suivie par les loyers, l'inflation, la prévoyance vieillesse et les prix de l'énergie. Des thèmes comme l'environnement et le climat, la sécurité de l'approvisionnement ou les tensions géopolitiques n’apparaissent que plus bas dans les préoccupations. Dans le cadre de ce sondage représentatif de la population, le «Economic Monitor Switzerland» a également été réalisé pour la première fois: 75% des sondés ont confiance en l'économie suisse.

Angoisses existentielles; augmentation des coûts; perte de prospérité: telles sont actuellement les principales préoccupations de la population suisse selon le «Issues Monitor Switzerland». L'enquête représentative de la population réalisée auprès de 2 631 personnes en Suisse alémanique et en Suisse romande montre une image claire: comme l'année précédente, l'augmentation des coûts de la santé et des primes d'assurance-maladie est le sujet le plus préoccupant - et ce pour tous les genres, dans toutes les régions du pays, en ville et de manière très prononcée à la campagne, ainsi que dans tous les segments d'âge, y compris chez les 16-29 ans.

Vient ensuite l'inquiétude face à l'augmentation des coûts du logement ou à la hausse des loyers (encore en 5e position en 2023). Chez les 50-65 ans, on constate ici une augmentation particulièrement forte par rapport à l'année précédente (de 28,9 à 38,9%), tout comme en Suisse romande (de 33,3 à 41,8%). Les jeunes de 16 à 29 ans sont toutefois un peu moins préoccupés par les coûts du logement que l'année précédente (de 34,6 à 27,1%). En 2024, la préoccupation «inflation/chômage/menace de récession» arrive en troisième position (4e l'année précédente). On remarque ici que cette préoccupation a surtout augmenté en Suisse romande et à la campagne. Comme l'année précédente, l'AVS/prévoyance vieillesse arrive en quatrième position - avec toutefois une valeur nettement plus faible (de 37,3 à 28,1%). Alors qu'en 2023, la hausse des prix de l'énergie occupait encore la deuxième place du «Issues Monitor Switzerland» avec 37,3%, elle se situe désormais en cinquième position avec 27,9%.

En 2024, la protection de l'environnement/changement climatique arrive en sixième position, sans changement par rapport à l'année précédente. Les valeurs sont plus basses qu'en 2023, surtout chez les jeunes, chez les femmes et en Suisse alémanique. Et même le thème qui a fortement marqué les élections au Conseil national en 2023, la question des étrangers et des réfugiés, reste inchangé en septième position dans le «Issues Monitor Switzerland» - mais avec une valeur légèrement plus élevée que l'année précédente (de 21,0 à 23,3%). A la campagne, la hausse est de 9%, ce qui est également en corrélation avec le succès électoral de l'UDC.

Les préoccupations «énergie/sécurité de l'approvisionnement» et «danger de guerre mondial/multicrises» arrivent en huitième et neuvième position. Cette dernière apparaît pour la première fois dans ce moniteur des préoccupations des Suisses - et les préoccupations «terrorisme/extrémisme» ainsi que «sécurité personnelle» ont également augmenté dans tous les segments de la population. Un aspect intéressant qui devrait donner à réfléchir: on constate une augmentation significative des préoccupations en ce qui concerne l'éducation (11e rang) chez les 16-29 ans par rapport à l'année précédente (de 11,0 à 18,6%). Les préoccupations liées à la numérisation/technologisation et donc à l'avenir du monde du travail ont certes augmenté dans tous les segments, mais n'apparaissent qu'au 18e rang. Il en va de même pour les relations avec l'UE (19e rang). Et le conflit du Proche-Orient, qui s'est aggravé pendant la période de l'enquête, apparaît à la 22e place. Sans surprise, les préoccupations liées au coronavirus se retrouvent cette année à la 23e place (11e place en 2023).

Le «Economic Monitor Switzerland», qui a fait l'objet d'une enquête pour la première fois, fournit des informations sur les valeurs de confiance et de sympathie de la population envers l'économie suisse. Avec environ 75%, la confiance et la sympathie se situent toutes deux au-dessus de la moyenne. Les valeurs moyennes de 6,6 et 6,7 sur une échelle de 1 à 10 sont toutefois plutôt modérées au vu de la grande robustesse de l'économie suisse par rapport à d'autres pays. L'évaluation met en évidence le fossé entre la ville et la campagne ainsi que le fossé entre les générations: la confiance et la sympathie envers l'économie suisse sont significativement moins bien évaluées à la campagne et par les personnes âgées de 50 à 65 ans que dans les autres segments. Cela pourrait s'expliquer par le fait que les travailleurs âgés sont moins demandés sur le marché du travail et que dans les régions rurales, le monde des grandes entreprises et des banques (reprise du Crédit Suisse !) est considéré de manière plus critique. 38,5% de la population associent l'économie suisse aux grandes entreprises, et seulement 19,8% pensent aux PME. Cela pourrait également expliquer les valeurs de confiance et de sympathie à peine supérieures à la moyenne.

Par ailleurs, la moitié de la population estime que la réglementation de l'économie est équilibrée et correcte. 26,9% souhaitent une réglementation plus forte et seuls 12,9% se prononcent pour moins de régulation. Il semble que la population fasse généralement plus confiance à l'État qu'à l'économie. La moitié souhaite en effet que l'État joue un rôle plus important dans la résolution des problèmes, tandis que seul un tiers estime que l'économie est plus appropriée pour cela. La population est un peu sceptique quant à l'évolution immédiate de l'économie suisse: alors que 75,4% ont jugé positive la situation actuelle en novembre 2023, les perspectives pour 2024 sont un peu plus basses avec 68,4%.

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