Brexit: selon la France, le no deal reste inévitable

AWP

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Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian rappelle que, pour la France, l’accord de retrait est la meilleure solution.

Une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord le 31 octobre reste le scénario «le plus plausible», a déclaré mardi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

«Vous connaissez la position de la France, qui considère que l’accord de retrait est la meilleure solution, mais aujourd’hui l’hypothèse (...) d’une sortie sans accord est la plus plausible», a-t-il déclaré à l’Assemblée nationale.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a promis mardi de nouvelles propositions à Bruxelles sur le Brexit «très bientôt», sans expliquer comment il comptait régler le casse-tête de la frontière irlandaise.

Bruxelles et Londres ne parviennent pas à se mettre d’accord sur des alternatives concrètes au «filet de sécurité», mécanisme visant à éviter le retour d’une frontière en Irlande entre la province britannique du Nord et la République membre de l’Union européenne au Sud, après le Brexit.

«Les propositions qui ont été faites jusqu’à présent ne permettent pas de rentrer dans le cadre de l’accord dit du ‘Vendredi saint’ sur la question irlandaise et de l’intégrité du marché intérieur», a poursuivi le chef de la diplomatie française.

En 1998, la signature de l’accord du «Vendredi saint» avait mis fin à trois décennies de «troubles» en Irlande du Nord, des violences opposant des républicains nationalistes (catholiques), partisans de la réunification de l’Irlande, et loyalistes unionistes (protestants), défenseurs du maintien dans la Couronne britannique.

L’Irlande redoute une résurgence des violences en cas de réapparition d’une frontière terrestre et de contrôles entre les deux Irlande.

«L’Union européenne reste disponible pour d’autres propositions, pour des propositions qui puissent être compatibles avec l’accord de retrait, mais pour l’instant aucune proposition en ce sens n’a été déposée», a ajouté Jean-Yves Le Drian.

Pressé de détailler ses intentions à 30 jours de la date prévue d’une sortie de l’UE, le chef du gouvernement britannique a démenti vouloir installer des postes de douanes sur la frontière irlandaise, comme l’affirme un média irlandais.

Selon la chaîne de télévision irlandaise RTE, Londres envisage d’organiser des contrôles douaniers à plusieurs kilomètres de la frontière, dans des centres dédiés. Les biens transportés seraient surveillés en temps réel par téléphone portable ou grâce à des dispositifs de localisation embarqués dans les camions.

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