Brexit dur: Carney juge «probable» la nécessité d’un soutien monétaire

AWP

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«Il est plus probable que nous assurerons un soutien» si le Royaume-Uni sort de l’UE sans accord, a expliqué le gouverneur de la Banque d’Angleterre.

Le gouverneur de la Banque d’Angleterre Mark Carney a jugé mercredi «probable» qu’un «soutien» monétaire sera nécessaire en cas de Brexit sans accord pour éviter toute sortie de route de l’économie britannique.

«Il est plus probable que nous assurerons un soutien» si le Royaume-Uni sort de l’Union européenne sans accord, a expliqué devant la Commission du Trésor du Parlement britannique le patron de la Banque d’Angleterre (BoE), dont le mandat s’achèvera début 2020.

Les responsables de l’institution ne sont cependant pas unanimes sur ce point pour le moment, le Comité de politique monétaire continue de rappeler que «la réponse ne sera pas automatique» en cas de sortie sans accord.

«Cela dépendra de l’impact sur la demande, sur l’offre et sur les taux de change», a rappelé Mark Carney.

Alors qu’un ralentissement de la croissance et de l’activité, engendré par une sortie brutale, nécessiterait un assouplissement monétaire, la chute de la livre, en renchérissant les prix des biens importés, pourrait faire bondir l’inflation et obliger l’institution à resserrer ses taux d’intérêt.

Mais selon lui, «sur la balance, tout ne pèse pas pareil» et l’hypothèse d’un soutien à l’économie est la plus probable. Cependant, a-t-il précisé, tous les membres du Comité de politique monétaire ne sont pas du même avis.

Ce commentaire intervient alors que «les perspectives d’une sortie sans accord ont augmenté et que l’incertitude existe toujours pour les entreprises, ce qui affecte les performances économiques (du pays) à court terme», prévient M. Carney.

Le gouverneur de la BoE a en outre rappelé que les prévisions établies par l’institution étaient basées sur l’hypothèse d’un accord entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, objectif visé par le gouvernement de Theresa May, qui a démissionné au début du mois.

Mais si la politique du gouvernement «change», «les prévisions de la Banque d’Angleterre changeront» aussi, a expliqué M. Carney alors que Boris Johnson, l’un des artisans de la victoire du «Leave» lors du référendum de juin 2016 et actuel favori pour remplacer Mme May, a promis de quitter l’Union européenne au plus tard le 31 octobre, avec ou sans accord.

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