BMPS: prison requise contre Antonio Vigni et l’ex-président

AWP

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Une saisie de 440 millions d’euros est également requise contre la Deutsche Bank lors du procès sur une série d’opérations financières.

Le parquet de Milan a requis jeudi huit ans de prison contre d’anciens dirigeants de la banque italienne BMPS, et une saisie de plus de 440 millions d’euros contre la Deutsche Bank, dans le cadre d’un procès sur une série d’opérations financières douteuses.

Les opérations -- dont celles baptisées Santorini et Alexandria -- auraient été réalisées par la BMPS avec la Deutsche Bank et Nomura pour couvrir deux milliards d’euros de pertes provoquées par l’acquisition par la banque italienne d’Antonveneta, un établissement basé à Padoue (nord-est), auprès de Banco Santander.

Le procureur a demandé huit ans d’emprisonnement et une amende de 4 millions d’euros contre l’ex-président de la BMPS Giuseppe Mussari et l’ex-directeur général Antonio Vigni.

Il a en outre requis une saisie à hauteur de 440,9 millions d’euros pour Deutsche Bank Ag et de 444,8 millions pour Nomura International Plc, sommes auxquelles il faut ajouter une amende de 1,8 million d’euros pour chaque établissement.

D’autres peines de prisons et amendes ont été requises contre dix autres ex-responsables de la banque italienne, de la Deutsche Bank et de Nomura.

Contacté par l’AFP, Deutsche Bank s’est refusé à tout commentaire sur ces réquisitions.

Les délits présumés, qui remontent à la période allant de 2008 à 2012, portent sur des faits de faux bilan, manipulation du marché et entrave à l’autorité de régulation de la Bourse italienne, la Consob.

La BMPS avait négocié de son côté en octobre 2016 un accord avec la justice italienne, prévoyant une amende de 600.000 euros et la saisie de 10 millions d’euros, lui permettant ainsi de ne pas faire partie de ce procès en tant que société.

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