La société biopharmaceutique Obseva a bouclé les six premiers mois de 2023 sur une perte nette de 6,8 millions de dollars, à comparer au débours de 44,6 millions essuyé un an plus tôt. Le laboratoire plan-les-ouatien, qui a divisé ses charges de recherche et développement (R&D) par dix, risque de se retrouver bientôt à sec pour financer ce qui lui reste d’activité.

A fin juin, les liquidités et équivalents se montaient à un peu plus de 3,3 millions de dollars, contre 8,2 millions au bouclement de l’exercice précédent, selon les chiffres non audités publiés mercredi par le laboratoire plan-les-ouatien. Le total des passifs et fonds propres a quant à lui été réduit de plus de moitié à 9,0 millions.

L’entreprise, dont les pertes accumulées avoisinent désormais le demi-milliard de dollars, estime que ses réserves financières actuelles devraient lui suffire à financer ses activités jusqu’au quatrième trimestre de l’année en cours, soulevant un «doute substantiel» quant à sa capacité de survivre encore un an sous sa forme actuelle.

La vente d’actions supplémentaires risque d’avoir un effet dilutif et le recours à des financements externes de limiter la rétribution des actionnaires, alors que les futurs paiements d’étape de détenteurs de licences sont tributaires de jalons réglementaires ou commerciaux qui pourraient ne jamais être atteints, prévient Obseva.

Les revenus réalisés au cours des six premiers mois proviennent exclusivement de la vente d’actifs, à savoir 4,8 millions de dollars pour les droits de licence sur son seul produit en cours de développement (linzagolix), ainsi que 7000 dollars de mobilier et d’équipement de bureau.

La direction assure avoir entrepris plusieurs initiatives pour obtenir des fonds supplémentaires par le biais de collaborations avec des tiers en vue de la commercialisation de son traitement expérimental, sans garantie toutefois que celles-ci aboutissent.