BCE: le dollar fort et les rachats d’actifs dopent le bénéfice en 2019

AWP

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La Banque centrale européenne a annoncé une hausse de moitié de son bénéfice en 2019 sur un an. Elle a enregistré un bénéfice net de 2,4 milliards d’euros, contre 1,6 milliard en 2018.

La Banque centrale européenne a annoncé jeudi une hausse de moitié de son bénéfice en 2019 sur un an, conséquence de la poursuite de sa politique monétaire expansive et d’un dollar fort.

L’an dernier, la BCE a enregistré un bénéfice net de 2,4 milliards d’euros, contre 1,6 milliard en 2018, selon un communiqué.

Le bénéfice net de la BCE a vocation à être redistribué en totalité aux banques centrales nationales de la zone euro.

La hausse de l’an dernier s’explique «principalement par l’augmentation des produits perçus sur le portefeuille (d’actifs) en dollars américains et sur le programme d’achat d’actifs», le fameux «QE» destiné à soutenir l’économie en zone euro, selon l’institution.

En particulier, le produit net d’intérêts généré par les obligations privées et publiques a augmenté de 316 millions d’euros sur un an, à 1,14 milliard d’euros, «principalement en raison de la hausse des avoirs moyens et du rendement moyen plus élevé» des titres, explique la BCE.

Entamée en 2015, le «QE» avait pris fin en décembre 2018 en ayant conduit à racheter environ 2600 milliards d’euros d’actifs sur le marché, essentiellement par le biais des banques centrales nationales.

Ce programme a repris en novembre dernier face à une reprise économique plus molle que prévu, à raison de 20 milliards d’euros rachetés par mois.

Aucune trace en revanche de produits d’intérêts sur les liquidités placées par les banques et taxées actuellement au taux négatif de 0,50%, au lieu de les distribuer dans l’économie.

Ces liquidités dorment aux guichets des banques centrales nationales qui en tirent des produits de manière séparée.

Les activités de surveillance du secteur bancaire par la BCE ont elles conduit à une hausse des coûts refacturés aux banques, passant à 537 millions d’euros contre 518 millions en 2018.

Le Brexit a conduit nombre de banques à relocaliser des activités en zone euro, entraînant un nombre plus élevé d’employés dans la supervision bancaire.

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