BAK: légère baisse des prévisions du PIB pour cette année et la suivante

AWP

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Pour 2023, les économistes bâlois tablent sur une croissance du PIB de 0,6%, contre +0,7% dans leur précédente estimation.

BAK Economics a légèrement revu à la baisse ses prévisions pour le produit intérieur brut (PIB) helvétique. Pour 2023, les économistes bâlois tablent encore sur une croissance du PIB de 0,6% contre +0,7% en mars. La phase de faiblesse conjoncturelle se fera encore sentir en 2024 avec une faible croissance du PIB de 1,4% (+1,6%), rapporte jeudi l’institut d’études conjoncturelles.

Les prévisions BAK sont corrigées des grands événements sportifs internationaux pour le PIB suisse. Sans cette correction, les fluctuations sont un peu plus importantes. Les observateurs prévoient ainsi une croissance du PIB non corrigé de 0,3% (+0,4%) pour cette année et de 1,7% (+1,9%) pour 2024.

«Dans le contexte mondial comme dans le contexte suisse, la reprise économique semblerait encore plus faible que prévu au cours des prochains trimestres», selon le BAK. Jusqu’à présent, les effets du resserrement de la politique monétaire sur la croissance ne se sont répercutés que dans une faible mesure sur l’économie réelle. Ce n’est que dans les mois à venir que la politique monétaire axée sur la lutte contre l’inflation se fera sentir au niveau des investissements et du commerce extérieur. La demande mondiale sera ainsi freinée pendant une bonne partie de l’année 2024.

Abandon progressif du resserrement monétaire

Le recul des taux d’inflation au niveau national et international permet d’envisager d’un assouplissement progressif de la politique monétaire au cours de 2024. Concrètement, BAK table sur un taux d’inflation suisse de 0,9% en moyenne annuelle en 2024, contre 2,6% cette année. En ce qui concerne les taux directeurs, l’institut part du principe qu’ils seront relevés à 2,25% d’ici fin septembre et qu’ils resteront à ce niveau jusqu’en mars 2024. Actuellement, le taux directeur se situe à 1,5% après quatre augmentations de la Banque nationale suisse (BNS) depuis juin dernier.

Les développements autour de Credit Suisse n’ont pas d’influence visible sur l’économie locale. Les effets négatifs se limitent en grande partie au secteur bancaire et devraient représenter moins de 0,1% de la valeur ajoutée totale en Suisse cette année, estiment les chercheurs du BAK.

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