Allemagne: les commandes industrielles rebondissent plus qu’attendu

AWP

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Tandis que la demande intérieure a reculé de 1%, les commandes en provenance de l’étranger ont bondi de 5,0%.

Les commandes passées à l’industrie allemande ont bondi de 2,5% sur un mois en juin, tirées par de gros contrats après un repli de 2% en mai, selon des chiffres publiés mardi par l’Office fédéral des statistiques Destatis.

Cet indicateur, qui donne un avant-goût de l’activité industrielle, ressort bien au-dessus des attentes des analystes interrogés par Factset (+0,3%).

Mais hors grosses commandes, l’indicateur a enregistré une baisse de 0,4% sur un mois, dans un contexte de conflits commerciaux et de ralentissement conjoncturel.

Après une baisse de 8,4% en mai sur an, en juin le recul n’est plus que de 3,6%.

Tandis que la demande intérieure a reculé de 1%, les commandes en provenance de l’étranger ont bondi de 5,0%, celles en provenance de pays de la zone euro ont diminué de 0,6% quand celles de pays tiers ont progressé de 8,6%, précise Destatis.

«La baisse continue de la demande en provenance de la zone euro suggère que le plus grand problème pour l’industrie allemande n’est pas le ralentissement économique mondial, mais un nouvel affaiblissement» de l’économie européenne, note Carsten Brzeski, économiste chez ING.

Les commandes hors zone euro étaient particulièrement «soutenues par de grosses commandes», précise le ministère de l’Economie dans un communiqué.

Dans le détail, les commandes de produits semi-finis ont rebondi (+1,3%), comme celles des biens d’équipement (+3,7%), tandis que les biens de consommation ont faibli (-0,4%).

«La tendance à la baisse s’est clairement atténuée au deuxième trimestre», note le ministère.

Or, «malgré les données encourageantes, l’industrie allemande n’est pas tirée d’affaire», selon M. Brzeski.

Mais la période actuelle d’une baisse des commandes et d’une hausse des inventaires «ressemble plus à 2012», qui a entraîné une «petite récession industrielle passée presque inaperçue», qu’à la débâcle de 2008-2009, selon l’économiste.

La situation de mai a été par ailleurs meilleure qu’estimée par Destatis, qui avait dans un premier temps annoncé un recul de -2,2%.

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