Allemagne: le rebond des commandes industrielles continue en juin

AWP

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L’indicateur a de nouveau dépassé son niveau d’avant mars, lorsqu’il avait subi un recul de 10,9%, la plus forte baisse mensuelle depuis le pic de la pandémie de Covid-19 en avril 2020.

Les commandes passées à l’industrie allemande ont fortement grimpé en juin pour le deuxième mois consécutif, avec de gros contrats, notamment dans l’aéronautique, malgré la morosité qui se poursuit dans la première économie européenne.

Cet indicateur clef pour le secteur manufacturier, pilier de l’économie allemande, a progressé de 7,0% sur un mois, après 6,2% en mai, selon les chiffres publiés vendredi par l’institut national des statistiques Destatis.

L’indicateur a de nouveau dépassé son niveau d’avant mars, lorsqu’il avait subi un recul de 10,9%, la plus forte baisse mensuelle depuis le pic de la pandémie de Covid-19 en avril 2020.

Ce rebond redonne une lueur d’espoir à l’industrie allemande, affaiblie par la crise énergétique, l’inflation, et la hausse des taux d’intérêts qui ont provoqué une baisse de la demande.

«Encore une surprise. Nous pourrions entamer le second semestre de façon plus sereine si les autres indicateurs n’étaient pas aussi faibles», tempère Jens Oliver Niklash, analyste pour LBBW.

Cette hausse a d’ailleurs «été dans l’ensemble permise par plusieurs grosses commandes», a commenté le ministère de l’Economie. Sans ces dernières, l’indicateur aurait «baissé de 2,6%».

C’est particulièrement «une commande dans le domaine de l’aéronautique» de la part «d’un pays de la zone euro», qui a stimulé l’indicateur, a indiqué Destatis dans son communiqué, sans préciser de quel ordre il s’agit.

Le secteur des machines-outils a également porté l’indicateur, avec une hausse de 5,1% sur un mois. Pour l’automobile en revanche, la chute se poursuit, avec une baisse de 7,3% des ordres.

Et les commandes en Allemagne ont baissé de 2,0%, illustrant la conjoncture toujours atone dans le pays.

La première économie européenne est entrée en récession au premier trimestre, avec deux trimestres consécutifs de recul du PIB (produit intérieur brut), dont une baisse de 0,4% entre janvier et mars.

Pour le deuxième trimestre, Destatis a fait état d’un PIB en stagnation (+0,0%), mais ces chiffres provisoires peuvent encore changer.

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