Allemagne: la croissance s’enraye 

AWP

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Hausse du PIB de 0,3% au premier trimestre. Ceux de l’an dernier avaient vu l’activité économique croître de 0,9%, 0,6%, 0,7% puis 0,6%.

La croissance économique allemande a nettement ralenti au premier trimestre, le PIB ne progressant que de 0,3% par rapport au trimestre précédent, plombé par un recul des exportations comme des importations sur fond de tensions commerciales.

Annoncé mardi par l’office fédéral des statistiques Destatis, ce chiffre déçoit les attentes des économistes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur une hausse de 0,4%.

Même si l’économie allemande connaît «la plus longue phase de croissance depuis 1991», avec quinze trimestres consécutifs de hausse du PIB, la période de janvier à mars marque un franc coup de frein par rapport aux quatre trimestres de l’an dernier, qui avaient vu l’activité économique croître de 0,9%, 0,6%, 0,7% puis 0,6%.

La principale explication vient du commerce extérieur qui a «perdu en dynamisme», puisqu’»aussi bien les exportations que les importations ont reculé par rapport au trimestre précédent», dans une période houleuse marquée par les menaces de sanctions américaines contre l’acier et l’aluminium européens, relève Destatis.

A l’inverse, la demande intérieure est restée solide dans la première économie européenne, avec une «forte» progression des investissements, «principalement dans la construction mais aussi dans les biens d’équipement», pendant que les ménages ont légèrement augmenté leurs dépenses de consommation.

En revanche, les dépenses de l’Etat se sont repliées «pour la première fois depuis cinq ans et ont pesé sur la croissance», constate Destatis, alors que Berlin est déjà prié de toutes parts de dépenser plus, comme le répétait encore lundi le Fonds monétaire international. L’office des statistiques livrera le 24 mai son évaluation définitive et détaillée du premier trimestre.

 

Le moral des investisseurs toujours au plus bas depuis 5 ans
Le moral des investisseurs allemands est resté en mai à son plus bas niveau en 5 ans, sur fond d’incertitudes sur les relations commerciales avec l’Iran et les Etats-Unis, selon le baromètre de l’institut ZEW publié mardi.
Cet indicateur particulièrement instable a enrayé sa chute continue des trois derniers mois, ressortant à -8,2 points, soit au même niveau qu’avril, après avoir affiché 5,1 points en mars et 17,8 points en février.
Le chiffre du mois de mai correspond au pronostic des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset.
«Le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien et la menace d’un conflit commercial avec les Etats-Unis, combinés à une hausse des prix du baril, ont pesé sur les attentes des investisseurs allemands», a souligné Achim Wambach, président de l’institut ZEW.

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