Allemagne: l’excédent commercial repart à la hausse en novembre

AWP

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Les exportations allemandes ont reculé de 0,4% sur un mois mais les importations ont également reculé de 1,6% sur la même période.

L’Allemagne a enregistré en novembre un excédent commercial de 19,00 milliards d’euros en hausse de 6,1% par rapport à octobre, selon des données provisoires publiées mercredi par Destatis dans un contexte de tensions commerciales persistantes.

Les exportations allemandes ont reculé de 0,4% sur un mois mais les importations ont également reculé de 1,6% sur la même période, d’après des chiffres de l’office fédéral des statistiques, corrigés des variations saisonnières (CVS).

Le solde est bien supérieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur 18,0 milliards d’euros.

En données brutes, privilégiées par Destatis mais moins révélatrices d’une tendance de fond, le surplus commercial allemand a atteint 20,5 milliards d’euros en novembre, contre 18,3 milliards en octobre.

Dans le détail, les exportations de «Made in Germany» ont représenté 116,3 milliards d’euros en novembre et les importations 91,6 milliards d’euros, a précisé Destatis.

L’Allemagne s’est hissée au rang de première économie européenne principalement grâce à une production spécialisée dédiée à l’exportation et à une très grande diversification de ces partenaires commerciaux limitant sa dépendance.

Les exportations vers l’Union européenne ont faiblement augmenté de 0,3% sur un an, à 68,1 milliards d’euros, tandis que les importations depuis cette région ont augmenté de 3,1%, à 54,5 milliards.

Les pays tiers ont absorbé 48,2 milliards d’euros de marchandises en provenance d’Allemagne (-0,4%). Les importations depuis ces pays ont bondi de 4,3%, à 41,2 milliards.

L’excédent commercial allemand en hausse vient mettre un terme à une série de plusieurs indicateurs allemands jugés décevants, faisant craindre un début de récession, plus qu’un simple recul technique jusqu’ici avancé par les commentateurs.

Dans un climat d’inquiétude sur la conjoncture allemande après le recul de 0,2% du PIB au troisième trimestre, le début de semaine a été marqué en Allemagne par la publication d’une production et de commandes industrielles toutes deux en recul pour novembre.

«Mais le contexte ne ressemble en rien à celui de 2008/9: difficultés sur les marchés émergents, tensions entre la Chine et les Etats-Unis, protectionnisme américain, ralentissement en Chine et scénario d’un +hard Brexit+», note Carsten Brzeski, analyste pour ING Diba.

«Une récession technique ne laisse pas de cicatrices sur le marché de l’emploi et elle devrait même permettre au gouvernement de ne plus tergiverser sur les réformes structurelles et la relance de ses investissements publics», complète l’analyste, en écho aux demandes récurrentes des partenaires de l’Allemagne

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