Wall Street ouvre en ordre dispersé, respiration après deux semaines de hausse

AWP

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Le Dow Jones démarre sur une baisse de 0,32% tandis que le Nasdaq monte de 0,18%.

La Bourse de New York a ouvert en ordre dispersé lundi, reprenant son souffle après deux semaines positives et sans nouvelles fraîches pour lui redonner une direction.

Vers 14H20 GMT, le Dow Jones cédait 0,32%, l’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, prenait 0,18%, et l’indice élargi S&P 500, abandonnait 0,03%.

«On reste sur deux semaines de hausse (...) et le marché essaye de trouver le prochain catalyseur mais il y en a peu, voire pas, aujourd’hui», a estimé Art Hogan, analyste de National Securities.

Les investisseurs suivaient l’évolution de la situation sanitaire à Shanghai, où la moitié de la ville a été confinée pour quatre jours, jusqu’à vendredi.

Patrick O’Hare, analyste de Briefing.com, faisait le lien entre ces mesures et le décrochage des cours du pétrole, le marché s’inquiétant des possibles conséquences de ce confinement sur la croissance chinoise, déjà ralentie.

Pour Art Hogan, la volatilité élevée «va rester la norme, pas l’exception» durant les prochaines séances, stimulée par la situation en Ukraine, où il semble qu’il y ait «des progrès vers une sortie» du conflit, selon l’analyste.

Au-delà, faute d’indicateurs macroéconomiques majeurs avant l’indicateur d’inflation PCE jeudi et le rapport sur l’emploi américain vendredi, le début de la semaine va être aussi orienté par les cours du pétrole et «les mouvements sur le marché obligataire», selon Art Hogan.

Après avoir touché lundi un nouveau plus haut depuis début mai 2019, à 2,55%, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se tassait, à 2,45%.

La courbe des taux s’aplatissait de plus en plus, signe de la conjonction d’une prise en compte d’un mouvement prolongé de hausse de taux mais aussi d’inquiétudes sur la croissance à plus long terme.

Apple reculait (-0,37% à 174,07 dollars), plombé par des informations de l’agence japonaise Nikkei qui font état d’une révision à la baisse de 20% des volumes de production de l’iPhone SE pour le prochain trimestre, du fait d’une demande insuffisante.

Tesla avançait (+5,78% à 1.069,07 dollars), soutenu par le dépôt par la société d’une motion visant à diviser ses actions, le multiple n’ayant pas encore été précisé. Si la proposition était validée en assemblée générale, il s’agirait de la deuxième division des titres, après celle d’août 2020.

Les divisions d’actions permettent de rendre les titres d’une société plus accessibles aux petits porteurs.

Les valeurs pétrolières se repliaient au diapason des cours de l’or noir, à l’instar d’ExxonMobil (-2,72% à 82,89 dollars), Chevron (-1,66% à 166,47 dollars) ou ConocoPhillips (-2,81% à 104,48 dollars).

HP était boudé (-5,26% à 37,74 dollars) après l’annonce de l’acquisition du fabricant d’outils de travail à distance (casques audio, équipements de vidéo-conférence) Poly, pour 1,7 milliard de dollars.

Toujours prisée d’une partie des petits porteurs depuis la vague des «meme stocks» (titres propulsés par des vagues d’achats stimulées par les réseaux sociaux), la chaîne de salles de cinéma AMC bondissait (+14,82% à 23,24 dollars). Son directeur général a annoncé lundi qu’il prévoyait d’autres prises de participation après son entrée au capital d’une société minière, mi-mars.

Dans son sillage, l’autre symbole des «meme stocks», la chaîne de magasins de jeux vidéos GameStop, était en verve (+6,17% à 161,32 dollars).

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