Wall Street mitigée face aux résultats d'entreprises

AWP

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Le Dow Jones Industrial Average, a cédé 0,16%. Le Nasdaq a gagné 0,19% et le S&P 500 de 0,08%.

La Bourse de New York a terminé sans direction mercredi en pleine saison de résultats, le Dow Jones étant notamment plombé par la chute d’IBM tandis que le reste du marché était soutenu par les secteurs de l’énergie et du transport.

L’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a cédé 0,16% à 24.748,07 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 0,19% à 7.295,24 points.

L’indice élargi S&P 500 s’est apprécié de 0,08% à 2.708,64 points.

La dispersion des actions «est typique d’une journée de résultats», souligne Art Hogan de Wunderlich Securities.

Le secteur des transports par exemple «est porté par les résultats positifs de quelques entreprises comme la compagnie ferroviaire CSX (+7,85%)» ou la compagnie aérienne United Continental (+4,81%), remarque-t-il.

La compagnie informatique IBM a à l’inverse chuté de 7,53%. Elle a fait part mardi soir de résultats supérieurs aux attentes pour le premier trimestre mais sa prévision annuelle a déçu.

Les majors pétrolières ont de leur côté été portées par une nouvelle poussée des cours de l’or noir, à leur plus haut niveau depuis 2014 à Londres comme à New York: Chevron a gagné 1,95% et ExxonMobil 1,14%.

Inquiétudes sur les taux

Pour Art Hogan, le principal accroc de la saison des résultats reste jusqu’à présent la réaction négative du marché aux chiffres pourtant meilleurs que prévu des grandes banques.

Ainsi Morgan Stanley a seulement grappillé 0,04% mercredi après avoir pourtant dégagé des résultats trimestriels records.

«Le marché s’inquiète du rapprochement entre les taux d’intérêt de la dette américaine à court terme et long terme», avance-t-il. «Cela n’a rien d’alarmant pour l’instant mais historiquement, quand ces taux se rejoignent, c’est le signe précurseur d’un ralentissement économique», note-t-il.

Ainsi sur le marché obligataire, le taux d’emprunt des Etats-Unis à 2 ans évoluait mercredi au-dessus de 2,4%, à son plus haut niveau depuis 2008, tandis que celui à 10 ans se stabilise depuis février dans une fourchette limitée, entre 2,7% et 2,95%.

Mercredi, ce dernier montait vers 20H35 GMT à 2,869% contre 2,829% mardi soir. Le taux d’emprunt des Etats-Unis à 30 ans évoluait à 3,054% contre 3,020% à la précédente clôture.

Le contexte géopolitique incitait de son côté à la prudence mais semblait apporter un peu d’optimisme alors que le président américain Donald Trump a confirmé une rencontre secrète à Pyongyang entre le directeur de la CIA et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

«A court terme, trois facteurs influencent le marché», avance Alan Skrainka, responsable de la stratégie des investissements à Cornerstone Wealth Management. «L’apparente ouverture de discussions avec la Corée du Nord, un certain apaisement des tensions commerciales avec l’annonce par la Chine de la levée de restrictions pour les constructeurs automobiles étrangers, et bien évidemment la saison des résultats», énumère-t-il.

«Visiblement la réforme fiscale et l’amélioration de l’économie ont profité aux entreprises et les investisseurs semblent particulièrement optimistes pour le reste de l’année», ajoute-t-il.

Parmi les autres valeurs du jour Best Buy a progressé de 3,64% après l’annonce par le groupe de vente de matériel électronique d’un partenariat avec le géant Amazon (+1,60%) dans les télévisions connectées.

American Express et Alcoa, qui devaient publier leurs résultats après la clôture, ont respectivement gagné 1,37% et 4,06%.

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