Trump refroidit davantage les Bourses européennes

AWP

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Francfort, Madrid et Lisbonne subissent un recul de plus de 2%.

Les Bourses européennes ont terminé en nette baisse mardi, plombées par les attaques de Donald Trump contre la Chine, qui ont amplifié des reculs déjà amorcés à cause d’indicateurs macro-économiques et de résultats décevants.

«Cette semaine s’annonçait comme la plus risquée de l’été du fait des éléments à digérer et aujourd’hui, c’est la partie commerciale qui pose problème avec une nouvelle sortie de Donald Trump qui attaque frontalement la Chine», a expliqué à l’AFP Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

La Bourse de Paris a creusé ses pertes quasiment toute la journée pour finir à -1,61%, après l’annonce par l’Insee d’une croissance économique de 0,2% au deuxième trimestre, un résultat inférieur aux prévisions. La consommation des ménages a, elle aussi, ralenti, à +0,2% contre +0,4% entre janvier et mars.

A Francfort, le Dax a connu une pente encore plus raide, perdant 2,18% à la clôture. Selon le baromètre de l’institut Gfk, le moral des consommateurs allemands devrait reculer en août pour le troisième mois d’affilée, d’un dixième de point.

La Bourse de Londres, bien orientée dans la matinée grâce notamment aux bons résultats du pétrolier BP et malgré la dégringolade de l’énergéticien Centrica, n’a pas résisté aux tweets offensifs de Donald Trump en milieu de journée (-0,52%).

A la veille de la réunion de la Fed sur les taux, dont il attend une «forte baisse», le président américain a effrayé les investisseurs en accusant Pékin de chercher à «continuer d’arnaquer les Etats-Unis», au moment où les négociations commerciales sino-américaines reprennent à Shanghaï.

A Wall Street, les indices étaient eux aussi orientés à la baisse vers 18H10 (16H10 GMT): le Dow Jones Industrial Average perdait 0,16%, à 27.177,88 points, l’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 0,31%, à 8.267,61 points, et l’indice élargi S&P 500 cédait 0,34%, à 3.010,46 points.

Du côté des valeurs

Centrica s’écroule

L’énergéticien britannique a perdu 19% après des résultats calamiteux: le groupe a dévoilé une perte de 550 millions de livres au premier semestre (607 millions d’euros), contre un bénéfice de 238 millions de livres un an auparavant.

En difficulté depuis des mois, Centrica va se séparer de son directeur général, Iain Conn, aux manettes depuis 2015.

Capgemini en forme

Porté par un bénéfice net en hausse de 23% au premier semestre, le titre du géant français des services informatiques s’affiche en forte hausse à la Bourse de Paris (+2,57%).

Soutenu par ses activités liées au numérique et au «cloud» (l’informatique dématérialisée), Capgemini a confirmé mardi l’ensemble de ses objectifs pour l’exercice en cours.

Bayer sous la menace

Déjà échaudés par un bénéfice net en baisse de 49,1% au deuxième trimestre, les investisseurs se sont détournés du titre du groupe chimique et pharmaceutique Bayer (-3,66%): celui-ci doit désormais affronter 18.400 requêtes déposées aux Etats-Unis contre l’herbicide au glyphosate de sa filiale Monsanto, dossier qui empoisonne l’intégration du spécialiste américain des pesticides et des semences.

Les indices en un coup d’oeil

Paris - CAC 40: -1,61% à 5.511,07 points
Francfort - Dax: -2,18%% à 12.147,24 points
Londres - FTSE 100: -0,52% à 7.646,77 points
Milan - FTSE MIB: -1,99% à 21.278,24 points
Madrid - IBEX 35: -2,48% à 8.986,60 points
Lisbonne - PSI 20: -2,05% à 5.029,67 points
Bourse suisse - SMI: -0,80% à 9890,90 points
Amsterdam - AEX: -0,90% à 574,34 points
Bruxelles - BEL 20: -1,67% à 3.673,09 points

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