Tokyo satisfaite après le statu quo de la BoJ, qui a fait chuter le yen

AWP

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L’indice vedette Nikkei a terminé sur un gain de 0,66% à 33.706,08 points, alors qu’il avait commencé la séance en retrait avant la BoJ.

La Bourse de Tokyo a clôturé vendredi en hausse après la décision de la Banque du Japon (BoJ) de maintenir sa politique monétaire ultra-accommodante, ce qui a fait glisser le yen, une tendance de change favorable aux valeurs exportatrices nippones.

L’indice vedette Nikkei a terminé sur un gain de 0,66% à 33.706,08 points, alors qu’il avait commencé la séance en retrait avant la BoJ.

C’est un nouveau sommet en clôture depuis mars 1990 pour le Nikkei, devenu coutumier de ce genre de records depuis plusieurs semaines. Sur l’ensemble de la semaine écoulée, il a encore réalisé un bond de près de 4,5%. Il s’agit par ailleurs de sa dixième semaine de gains d’affilée.

L’indice élargi Topix s’est lui apprécié de 0,28% à 2.300,36 points vendredi.

La chute du yen, liée notamment à l’écart toujours grandissant entre le cap inchangé de la BoJ et les resserrements monétaires menés aux Etats-Unis et en Europe, rend les investissements étrangers au Japon meilleur marché.

Cette baisse gonfle aussi artificiellement les bénéfices des entreprises nippones réalisés dans des devises étrangères une fois qu’ils convertis en yen.

La Bourse de Hong Kong continuait quant à elle d’être stimulée par des espoirs de nouvelles mesures de relance économique en Chine: l’indice Hang Seng gagnait 1,55% vers 06H45 GMT.

Le numéro deux de Nissan s’en va

Le numéro deux de Nissan (+0,09% à 543,2 yens), son directeur opérationnel Ashwani Gupta, va quitter ses fonctions le 27 juin, a annoncé vendredi le constructeur automobile japonais, allié au français Renault.

Nissan n’a pas précisé les raisons de ce départ, qui relance les doutes sur la stabilité de sa gouvernance. Le successeur de M. Gupta n’a pas encore été annoncé.

Agé de 52 ans et arrivé à son poste actuel fin 2019, cet Indien n’avait jamais caché son ambition de devenir un jour numéro un de Nissan. «Mais il a compris» que c’était impossible chez ce constructeur japonais toujours traumatisé par l’ère Carlos Ghosn, avait confié jeudi à l’AFP une source proche du dossier.

La rivalité entre le directeur général de Nissan Makoto Uchida et M. Gupta était devenue très vive, et le premier cherchait des moyens de pression pour faire tomber son rival, selon le Financial Times.

Chute du yen après la BoJ

Après le statu quo de la BoJ, le dollar progressait à 140,96 yens vers 06h40 GMT, contre 140,29 yens jeudi à 21h00 GMT. L’euro bondissait à 154,34 yens contre 153,55 yens la veille.

La monnaie européenne se négociait par ailleurs pour 1,0952 dollar contre 1,0945 dollar jeudi à 21h00 GMT.

Le marché du pétrole était en légère hausse: vers 06h40 GMT le baril de WTI américain prenait 0,2% à 70,76 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,24% à 75,85 dollars.

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