Tokyo reste inchangée après avoir longuement hésité

AWP

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A l’issue des échanges, le Nikkei a cédé 1,38 point à 22.270,39 points, et le Topix a de son côté reflué de 0,26% (-4,45 points) à 1.727,00 points.

L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini stable jeudi (-0,01%), après avoir hésité tout au long de la journée, ne parvenant pas à faire fi des risques liés aux frictions commerciales entre les Etats-Unis et ses partenaires.

A l’issue des échanges, l’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 1,38 point à 22.270,39 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a de son côté reflué de 0,26% (-4,45 points) à 1.727,00 points.

Sur le volet des changes, le dollar valait en fin de séance à Tokyo 110,25 yens, contre 109,86 yens mercredi à la clôture de la place tokyoïte, ce qui favorise les actions des entreprises faisant affaires aux Etats-Unis.

L’euro s’affichait à 127,40 yens contre 128,01 yens, ce qui au contraire pénalise les groupes nippons commerçant dans l’Union européenne.

Les actions des groupes pétroliers Idemitsu Kosan et Showa Shell Sekiyu, qui avaient bondi mercredi après des informations de presse sur la relance de leur projet de fusion, ont encore progressé pour la première (+1,51% à 4.040 yens) et rétrocédé du terrain pour la seconde (-3,76% à 1.663 yens).

Idemitsu tenait ce jeudi son assemblée générale d’actionnaires et a confirmé la reprise des négocations.

L’action du laboratoire pharmaceutique Takeda s’est offert une hausse de 2,35% à 4.524 yens après que les actionnaires réunis jeudi matin en assemblée générale ont massivement rejeté une proposition émise par des petits porteurs pour stopper le projet d’acquisition du laboratoire irlandais Shire. La direction de Takeda, menée par le Français Christophe Weber, a désormais l’aval nécessaire pour mener l’opération, sous réserve de l’approbation des autorités de la concurrence.

Takeda avait annoncé début mai un accord d’acquisition du laboratoire irlandais pour quelque 46 milliards de livres (52,5 milliards d’euros), une opération qui correspond à une «accélération d’une stratégie qui réussit et non à un changement», avait alors insisté le PDG du groupe japonais.

Fujifilm a pour sa part grignoté 0,62% à 4.251 yens, alors que, durant son AG annuelle, les actionnaires se sont montrés agacés par la guerre entre le groupe japonais et son partenaire américain Xerox. Le projet d’absorption de Xerox par Fujifilm, considéré par la direction de ce dernier comme la meilleure option compte tenu de la situation du marché de la bureautique, a été annulé par Xerox. Les directions des deux groupes se disputent désormais par courriers interposés, le dernier en date ayant été adressé mercredi au patron de Xerox, son homologue de Fujifilm n’y mâchant pas ses mots en l’accusant de faire le jeu de deux actionnaires minoritaires mais bruyants.

Sony a de son côté renouvelé en séance son plus haut cours en plus de 10 ans, avant de revenir un peu en arrière pour finir sur un gain de 2,34% à 5.726 yens.

Ce jeudi marquait le pic des assemblées générales d’actionnaires, avec un total de 700 enregistrées. Le tenue simultanée de tant de réunions avait initialement pour but de disperser le risque de présence massive à l’une ou l’autre d’actionnaires malveillants, appelés «sokaiya», qui appartiennent à la mafia et menacent de semer la zizanie pour soutirer de l’argent aux entreprises.

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