La Bourse de Tokyo a fini mercredi en très modeste progression, aidée par un repli du yen et le rebond la veille des places européennes et de Wall Street, mais toujours minée par les tensions commerciales sino-américaines.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,05% (+10,92 points) à 21.283,37 points.

L’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a en revanche reculé de 0,26% (-4,09 points) à 1.546,21 points.

Du côté des devises, le dollar est monté à 110,44 yens, contre 110,15 yens mardi à la clôture de la place tokyoïte, tandis que l’euro grimpait à 123,15 yens, contre moins de 123 yens, des mouvements favorables à l’achat de titres de groupes exportateurs japonais.

Le marché japonais avait démarré en franche hausse, appréciant le répit accordé par les autorités américaines au géant chinois Huawei.

Deuxième fabricant mondial de smartphones, le groupe est sous le coup de sanctions depuis que Donald Trump a décidé la semaine dernière d’interdire les exportations de produits technologiques américains vers certaines entreprises jugées «à risque» pour la sécurité nationale.

Mais les gains du Nikkei se sont réduits après la diffusion d’informations de presse sur un possible élargissement de ces restrictions à cinq entreprises de surveillance chinoises, dont le géant de la vidéosurveillance Hikvision.

«Peu d’investisseurs se sont montrés actifs du fait des persistantes tensions commerciales et avant des discussions entre les Etats-Unis et le Japon», Washington voulant rééquilibrer aussi ses échanges avec Tokyo, a commenté dans une note Yoshihiro Ito, analyste chez Okasan Online Securities.

Sur le sujet du différend sino-américain, les opérateurs de télécommunications KDDI et SoftBank Corp ont tous deux annoncé le report des ventes de nouveaux modèles Huawei suite aux sanctions américaines. Le premier a avancé de 0,60% à 2.741,5 yens, le second a perdu 0,52% à 1.432 yens.

Le secteur technologique a dans l’ensemble été à la peine: Sony a cédé 0,64% à 5.574 yens, et Canon 1,64% à 3.177 yens.

Dans l’automobile, le spécialiste des petites voitures Suzuki a lâché 5,52% à 5.117 yens. Selon des médias, sa filiale en Inde, Maruti Suzuki, est visée par une enquête des autorités de la concurrence.

Les autres constructeurs ont clôturé dans le rouge: Toyota a fléchi de 0,04% à 6.491 yens, alors que Nissan a chuté de 1,97% à 756,1 yens.

Les compagnies ferroviaires n’ont pas été mieux loties: JR Central a décroché de 1,93% à 22.320 yens, JR East de 1,62% à 10.270 yens et JR West de 2,25% à 8.538 yens.

Les valeurs dites défensives - peu dépendantes de la conjoncture - s’en sont mieux sorties, à l’image du fabricant de cosmétiques Shiseido (+1,97% à 8.502 yens).