L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé en petite baisse vendredi sur fond de tensions commerciales persistantes, les investisseurs tournant par ailleurs leurs regards vers la visite du président américain Donald Trump, attendu samedi à Tokyo.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,16% (-33,92 points) à 21.117,22 points. Il a réduit ses pertes en cours de séance, tandis que l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a basculé de justesse dans le vert, gagnant 0,04% (+0,63 point) à 1.541,21 points.

Du côté des devises, le yen, valeur refuge prisée en période d’incertitudes, s’est renforcé: le dollar valait ainsi 109,56 yens, contre 110,26 yens jeudi à la fermeture de la place tokyoïte, tandis que l’euro refluait à 122,67 yens, contre 122,95 yens, des mouvements défavorables à l’achat de titres de groupes exportateurs japonais.

Sur l’ensemble de la semaine, le Nikkei a perdu 0,63% et le Topix 0,84%.

La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine s’est encore envenimée, après la décision de l’administration Trump de placer le fabricant des smartphones Huawei sur liste noire, minant le moral des marchés.

Dans ce contexte, plusieurs statistiques publiées jeudi ont fait craindre un ralentissement de l’économie mondiale, et le Fonds monétaire international (FMI) a lancé une mise en garde aux deux premières puissances.

Mais la casse a été limitée à Tokyo car les investisseurs se sont livrés en ce dernier jour de semaine en une chasse aux bonnes affaires, selon des courtiers.

Le pionnier des jeux vidéo Nintendo en a profité (+1,16% à 39.080 yens), de même que le géant des télécoms SoftBank Group (+2,03% à 10.295 yens).

Le secteur technologique a toutefois encore été à la peine: Tokyo Electron a lâché 2,48% à 14.540 yens, et Canon 3,47% à 3.081 yens. Panasonic a quant lui décroché de 1,80% à 880,4 yens: le groupe d’électronique a annoncé jeudi cesser de fournir certains composants à Huawei, prenant acte de l’interdiction américaine de vendre des équipements technologiques à l’entreprise chinoise de crainte que Pékin ne s’en serve à des fins d’espionnage.

Les compagnies pétrolières ont aussi bu la tasse au lendemain d’un plongeon des cours du pétrole, qui ont connu leur pire séance de l’année: Inpex a dévissé de 4,72% à 904 yens, et JXTG de 3,76% à 505,6 yens.

Dans l’automobile, Toyota a modestement avancé de 0,04% à 6.502 yens, mais Nissan a freiné de 0,93% à 740,6 yens et Honda de 0,58% à 2.790 yens.