L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a chuté de 0,69% lundi, après avoir déjà reflué vendredi, la politique commerciale du président américain Donald Trump soulevant des craintes persistantes.

A l’issue des échanges, l’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 157,77 points à 22.707,38 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu 0,87% (-15,04 points) à 1.720,31 points.

Sur le volet des changes, le dollar se situait à 110,90 yens, contre 110,95 yens vendredi à la fermeture de la place tokyoïte, et l’euro tombait à 128,80 yens, contre 129,63 yens, des mouvements qui incitent à revendre des titres de groupes japonais exportateurs.

Donald Trump a répété samedi sa menace d’expulser le Canada de l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena), au lendemain de la suspension de difficiles négociations commerciales qui ont buté en grande partie sur son intransigeance.

De plus, il souhaite mettre en oeuvre une nouvelle salve de taxes douanières contre la Chine qui pourrait intervenir dès jeudi à minuit.

Le net regain des commandes de biens d’équipement du secteur privé au Japon au 2e trimestre (+12,8%) n’a pas suffi à redonner de l’entrain aux investisseurs.

Sur les 225 composantes du Nikkei, si le fabricant de sauces Kikkoman ou le groupe d’habillement Fast Retailing (maison mère d’Uniqlo) ont augmenté (de respectivement 1,44% et 1,08%), 80% des titres ont dévissé.

La plus forte chute revient au laboratoire pharmaceutique Sumitomo Dainippon dont un médicament contre le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité des enfants (TDAH) n’a pas reçu l’approbation de l’autorité américaine de l’alimentation et des médicaments (FDA). Sumitomo Dainippon a perdu 9,39% à 2.143 yens.

Parmi les autres baisses notables figure le fabricant d’équipements pour les réseaux électriques et de télécommunications Fujikura (-9,18% à 623 yens).

Les groupes qui commercent beaucoup avec la Chine ont été affectés par les risques liés aux divergences entre Pékin et Washington. C’est le cas du fabricant de robots industriels Fanuc (-1,97% à 21.345 yens) ou du groupe d’engins de chantier Komatsu (-0,60% à 3.142 yens).

L’action du concepteur de moteurs de divers gabarits Nidec a reflué de 1,40% à 15.880 yens. Le journal Nikkei a indiqué qu’il s’apprêtait à acquérir d’un coup 5 petites entreprises allemandes agissant dans le secteur des composants de robots industriels, pour un montant total de l’ordre de 50 milliards de yens (385 millions d’euros).

A noter aussi le repli des actions des constructeurs d’automobiles, eux aussi possibles victimes de la politique de Trump. L’annonce d’un léger recul des ventes de voitures neuves en août comparées à celles du même mois de 2017 n’a pas aidé.

Honda a lâché 1,09% à 3.256 yens, Toyota 1,64% à 6.816 yens et Nissan 0,28% à 1.037 yens.

Suzuki s’est en revanche distingué par un gain de 0,32% à 7.253 yens alors que circulent des informations sur la construction d’une nouvelle usine de voitures en Inde.