Tokyo: le Nikkei finit en baisse, le FMI et le yen pèsent

AWP

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Le Nikkei a lâché 96,42 points à 20.622,91 points et l’indice élargi Topix a perdu 0,63% (-9,94 points) à 1.556,43 points.

L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo, qui avait ouvert en légère hausse mardi, aidé par la bonne orientation des devises, a fini sur une perte de 0,47%, l’avertissement lancé à Davos par le Fonds monétaire international (FMI) ayant pris le dessus tandis que le yen changeait de direction.

À l’issue des transactions, l’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a lâché 96,42 points à 20.622,91 points et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu 0,63% (-9,94 points) à 1.556,43 points.

«Une récession mondiale n’est pas au coin de la rue mais le risque d’un recul plus prononcé de la croissance mondiale a augmenté», a averti lundi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI).

Christine Lagarde s’adressait à l’élite économique mondiale réunie comme chaque année en Suisse.

Le FMI a abaissé, pour la deuxième fois en quelques mois, ses projections quant au rythme d’expansion de l’économie mondiale, désormais estimé à 3,5% (-0,2 point) pour cette année. La prévision pour 2020 est également moins bonne à 3,6% (-0,1 point).

S’ajoutent à ce coup de froid sur la station de ski et les marchés les inquiétudes persistantes liées aux aléas de la sortie programmée de la Grande-Bretagne de l’Union européenne (Brexit) ainsi que la paralysie partielle des administrations américaines.

Dans ce contexte, «il est difficile de viser des hausses d’actions», a commenté dans une note la maison de courtage Okasan Securities.

Sur le volet des changes, le dollar évoluait à 109,42 yens contre 109,65 yens en début de journée et 109,55 yens lundi à la fermeture. Quant à l’euro, il est retombé autour de 124,30 yens contre 124,65 yens. Ces mouvements incitent à se délester d’actions de groupes exportateurs.

Parmi les 225 composantes du Nikkei, les deux tiers ont baissé.

Zozo en berne

C’est le cas notamment des valeurs pétrolières qui avaient augmenté la veille, comme Showa Shell Sekiyu (-1,15% à 1.028 yens) ou JXTG Holdings (-3,11% à 587,6 yens).

Panasonic, qui avait grimpé de plus de 3% lundi, a reperdu 2,35% mardi, victime de prises de bénéfices. Devrait être annoncée dans la journée la création, avec le géant de l’automobile Toyota, d’une coentreprise de batteries pour véhicules électriques et hybrides.

Toyota a de son côté perdu 0,48% à 6.784 yens.

Nissan a reflué dans les mêmes proportions (-0,40% à 913,8 yens) alors qu’est toujours attendue la nomination d’un nouveau patron chez son partenaire français Renault, le PDG en titre, Carlos Ghosn, étant maintenu en prison à Tokyo pour malversations financières, après un nouveau rejet mardi de demande de libération sous caution.

Les actions des groupes de distribution se sont distinguées par une nette hausse, aidées par un intérêt particulier pour les titres surtout assis sur la consommation intérieure, et par l’annonce de l’arrêt prochain de la vente de magazines dit «pour adultes» dans les supérettes. Seven & I Holdings, le géant du secteur, a gagné 2,23% à 4.804 yens.

À noter enfin la chute de 6,35% à 2.121 yens de l’action de la plateforme Zozo de vente en ligne de vêtements, après la décision de plusieurs marques de quitter la vitrine de la société du futur touriste de l’espace Yusaku Maezawa en raison d’un différend concernant la politique tarifaire.

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