La Bourse de Tokyo a fini sur une note négative mercredi, sur fond d’inquiétudes relatives au Brexit après le désaveu infligé par les députés britanniques à la Première ministre Theresa May.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,55% (-112,54 points) à 20.442,75 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu 0,32% (-4,95 points) à 1.537,77 points.

Sur le volet des changes, le dollar faiblissait à 108,46 yens, contre 108,70 yens mardi à la fermeture de la place tokyoïte, tandis que l’euro reculait à 123,74 yens, contre 124,79 yens, un mouvement qui tend à décourager l’achat de titres de groupes exportateurs nippons.

Les investisseurs surveillent attentivement la situation en Grande-Bretagne, où de nombreuses compagnies japonaises sont implantées, et les dernières nouvelles ne sont pas réjouissantes.

A moins de trois mois du Brexit, les députés britanniques ont infligé mardi une défaite historique à Theresa May en rejetant massivement son accord de sortie de l’Union européenne, déclenchant le dépôt d’une motion de censure.

S’ajoutent à cela des craintes persistantes sur un éventuel ralentissement de la conjoncture. «Les tensions avec la Chine et le blocage budgétaire (shutdown) qui se prolonge ont un impact négatif sur l’économie américaine», a commenté Mitsushige Akino, de Ichiyoshi Asset Management, pour l’agence Bloomberg.

Sur le front des valeurs, les titres technologiques ont été délaissés, à l’image du fleuron de l’électronique Sony (-1,67% à 5.356 yens) de Murata Manufacturing, qui produits divers types de circuits intégrés et composants (-2,94% à 13.675 yens) ou encore de Sharp, spécialiste des écrans LCD (-3,00% à 1.131 yens).

L’action du spécialiste des endoscopes Olympus est, quant à elle, retombée de 4,88% à 4.475 yens. Elle s’était envolée de plus de 17% mardi après de solides appréciations d’analystes, qui ont salué le changement de PDG et le nouveau plan de restructurations.

Le fabricant de cosmétiques Shiseido a aussi souffert (-2,39% à 6.082 yens).

Dans l’automobile, Toyota a reculé de 0,69% à 6.844 yens et Honda de 0,27% à 3.210 yens.

De son côté, Nissan a avancé de 0,28% à 906,3 yens. Plusieurs représentants du gouvernement français étaient à Tokyo mercredi pour une série de rencontres avec les différents protagonistes du dossier Renault-Nissan, en vue de préparer l’après-Carlos Ghosn.