Tokyo finit en baisse, retour du conflit sino-américain

AWP

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Le Nikkei a lâché 0,16% à 21.375,25 points, et l’indice élargi Topix a abandonné 0,01% à 1.572,75 points.

La Bourse de Tokyo a fini en baisse au terme d’une séance en dents de scie lundi, les craintes relatives au conflit commercial sino-américain reprenant le dessus en dépit de la bonne tenue de Wall Street en fin de semaine passée.

A la fin des échanges, l’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a lâché 0,16% à 21.375,25 points, et l’indice élargi Topix a abandonné 0,01% à 1.572,75 points.

La Bourse de New York avait pourtant fini nettement dans le vert vendredi, aidée par un rapport sur l’emploi aux Etats-Unis plutôt positif, le taux de chômage s’affichant à son plus bas en près d’un demi-siècle.

Les créations d’emplois y sont restées solides en septembre et le nombre enregistré en août a été révisé en forte hausse.

Toutefois, la tendance du yen à rester à un niveau jugé élevé freine sans doute l’appétit des investisseurs à Tokyo.

De plus, des informations de presse indiquent que la Chine serait réticente à envisager un large accord commercial dont rêverait le président américain Donald Trump, alors que les négociations bilatérales sont censées reprendre jeudi et vendredi.

«Toute l’attention cette semaine sera tournée vers ces pourparlers», estime Maki Sawada de Nomura Securities, citée par l’agence Kyodo.

Du côté des valeurs

Une grande partie des principaux secteurs étaient en repli, mais dans des proportions faibles.

NISSAN A LA VEILLE D’UN CONSEIL D’ADMINISTRATION

L’action du partenaire du français Renault, qui grimpait un peu en début de journée, a finalement reculé de 0,45% à 657,1 yens alors que doit se tenir mardi un conseil d’administration qui pourrait aboutir à sortir sinon un nom du moins une liste resserrée de candidats potentiels à la succession de Hiroto Saikawa à la tête de l’entreprise. Nissan est en crise depuis l’arrestation il y a près d’un an de Carlos Ghosn, illustre patron désormais déchu de toute ses fonctions.

JAPAN DISPLAY DANS LE FLOU

Le titre du spécialiste des écrans de smartphones à cristaux liquides Japan Display a pris 1,81% à 56 yens, une variation pas forcément significative (+ 1 yen) alors que selon le quotidien Nikkei le patron n’envisage pas un dépôt de bilan malgré la défection d’investisseurs qui devaient renflouer l’entreprise en très mauvaise posture.

SOFTBANK GROUP EN FORME

L’action du groupe de télécoms et technologies SoftBank Group a grimpé de 0,89% à 4.157 yens, grâce à des informations selon lesquelles la fusion de sa filiale de services mobiles américaine Sprint avec son concurrent T-Mobile US devrait obtenir le soutien du gendarme du secteur aux Etats-Unis, la Commission fédérale des communications ou FCC.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen évoluait peu face au dollar, lequel valait 106,86 yens vers 06H00 GMT, contre 106,80 yens vendredi à la clôture de la Bourse de Tokyo, point de référence pour les investisseurs nippons.

La monnaie japonaise refluait un peu face à l’euro: ce dernier se négociait pour 117,30 yens, contre 117,20 yens en fin de semaine passée.

L’euro était en petit repli face au billet vert, à raison d’un euro pour 1,0975 dollar contre 1,0982 vendredi à 19H00 GMT.

Les cours du pétrole étaient très hésitants lundi dans les horaires de transactions à Tokyo, après avoir terminé en hausse vendredi, profitant alors des données rassurantes sur l’emploi aux Etats-Unis: vers 06H00 GMT le prix du baril de brut américain WTI prenait 0,06% à 52,84 dollars, pendant que celui du baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,09% à 58,32 dollars.

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