Tokyo finit de nouveau en forte baisse

AWP

1 minute de lecture

Hausse du yen et recul de Wall Street ne font pas bon ménage. Le Nikkei abandonne plus de 1,5%.

La Bourse de Tokyo a encore terminé en fort repli jeudi, le moral assombri par une nouvelle séance négative à Wall Street et un renforcement du yen, qui pénalise les titres des entreprises exportatrices nippones.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 1,56% (-343,77 points) à 21’724,47 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 1,59% (-28,04 points) à 1’740,20 points.

Les deux indices avaient déjà perdu mercredi plus de 1%, après l’intervention du président de la Fed Jerome Powell à Washington. Wall Street avait également réagi négativement mercredi avec un fort recul du Dow Jones.

«Les investisseurs baissiers gagnent du terrain, après les déclarations de Powell qui n’ont pas été aussi conciliantes qu’attendues», a commenté Tomoichiro Kubota, analyste chez Matsui Securities à Tokyo, cité par l’agence Bloomberg News.

«Les investisseurs sont inquiets par la tendance à la hausse du yen», a aussi expliqué Okasan Online Securities dans une note.

Le yen s’est en effet apprécié par rapport à la veille, avec un dollar qui valait 106,77 yens à la clôture, contre 107,05 yens mercredi, tandis que l’euro fléchissait à 130,15 yens, contre 130,94 yens.

Outre les craintes sur une remontée plus rapide des taux d’intérêt et le renforcement du yen, d’importantes opérations «réalisées par des fonds en début de mois ont pu affecter le marché», a indiqué à l’AFP Kyoko Amemiya, analyste chez SBI Securities.

Du côté des valeurs, les titres des groupes électroniques ont particulièrement souffert. Sony a reculé de 2,57% à 5’302 yens et Canon de 1,83% à 4’021 yens.

Les mauvais chiffres des ventes de véhicules dans le pays (hors mini-voitures) en février a accentué le repli des actions du secteur automobile. Toyota a perdu 2,08% à 7’084 yens, alors que ses ventes ont chuté de 9,1%, tandis que Nissan s’en sortait mieux (-0,40% à 1’120,5 yens) malgré des ventes en baisse de 4,5%.

De son côté, Subaru a perdu 1,40% à 3’727 yens. Le constructeur a enregistré un plongeon de 20% de ses ventes en février, et selon le quotidien économique Nikkei, il a décidé de remplacer son PDG après le scandale des mauvaises pratiques de contrôle qualité révélé fin 2017.

Autre valeur chahutée, Kawasaki heavy industries a chuté de 4,71% à 3’785 yens. Le groupe a annoncé qu’il allait remplacer des pièces défectueuses fabriquées pour plusieurs trains à grande vitesse Shinkansen.

Les entreprises sidérurgiques sont également en fort recul (Nippon Steel & Sumimoto Metal -1,54% à 2’517 yens, JFE Holdings -3,03% à 2’412 yens) alors que les Etats-Unis envisagent de mettre en place des taxes ou des quotas sur les importations d’aluminium et d’acier.

 

A lire aussi...