Tokyo affectée par le coronavirus et la décroissance

AWP

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A l’issue des échanges, l’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a abandonné 0,69% à 23.523,24 points et l’indice élargi Topix a lâché 0,89% à 1.687,77 points.

La Bourse de Tokyo a fini la séance de lundi en baisse, plombée par la recrudescence d’inquiétudes liées au nouveau coronavirus (y compris au Japon) et par l’annonce d’une chute du Produit intérieur brut (PIB) japonais fin 2019.

A l’issue des échanges, l’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a abandonné 0,69% à 23.523,24 points et l’indice élargi Topix a lâché 0,89% à 1.687,77 points.

Les deux chutaient cependant davantage en tout début de journée.

Le nombre de personnes touchées par le nouveau coronavirus ne cesse de grimper en Chine et la crainte d’une pandémie augmente au Japon où 355 cas ont été recensés sur le paquebot Diamond Princess en quarantaine à Yokohama (sud de Tokyo). La propagation se poursuit aussi en diverses régions de l’archipel (60 cas au total, dont un tiers à Tokyo).

Par ailleurs, selon les chiffres préliminaires donnés par le gouvernement lundi matin, le Produit intérieur brut (PIB) du Japon a régressé de 1,6% au 4e trimestre 2019 comparé à celui des trois mois précédents, en raison essentiellement de l’effet dissuasif sur la consommation de la hausse de TVA intervenue le 1er octobre.

Du côté des valeurs

Tous les secteurs d’activité représentés dans l’indice Nikkei 225 étaient dans le rouge, à l’exception de l’énergie et des télécommunications.

NISSAN DÉVISSE ENCORE

Après s’être effondrée vendredi de près de 10%, l’action Nissan a encore dégringolé de 2,12% à 502,8 yens. Le constructeur d’automobiles japonais a encore abaissé jeudi ses prévisions annuelles après une chute marquée de ses ventes durant son troisième trimestre, et a renoncé à payer un dividende à la fin de l’exercice en cours. Les déclarations du nouveau patron n’ont en outre pas fait très bonne impression, selon des analystes.

UNIQLO FILE UN MAUVAIS COTON

Le titre Fast Retailing, maison mère de la marque de vêtements Uniqlo, poids lourd de la cote, a abandonné 1,51% à 58.570 yens, victime de la chute prévisible de ses ventes en Asie, marché majeur, à cause du coronavirus.

NINTENDO RÉSISTE

L’action du pionnier des jeux vidéo Nintendo a pris 0,40% à 40.000 yens, malgré des informations des médias selon lesquelles la firme de Mario risquait de manquer de stocks de consoles Switch en raison d’une production différée en Chine par les répercussions du coronavirus.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen était stable face au dollar, lequel valait 109,83 yens vers 06H00 GMT, contre 109,79 yens vendredi après la clôture de la place de Tokyo, borne de référence des investisseurs nippons.

La monnaie japonaise bougeait également peu face à l’euro, qui s’échangeait lundi en fin de journée boursière pour 119,04 yens, contre 119,01 yens vendredi à la fermeture des places financières japonaises.

Plombée depuis plusieurs jours par des craintes sur la santé économique de la zone euro, la devise européenne s’est à peu près stabilisée face au dollar. Un euro s’échangeait lundi à 06H00 GMT pour 1,0838 dollar contre 1,0840 dollar vendredi à 20H00 GMT.

Le marché du pétrole était hésitant mais bien orienté lundi dans l’après-midi en Asie, après un début de journée dans le rouge à la suite d’une hausse des cours vendredi. Vers 06H15 GMT, le prix du baril de brut américain WTI prenait 0,19% à 52,15 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,02% à 57,33 dollars.

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