Sur le gril du Congrès, les géants de la tech souffrent à Wall Street

AWP

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Peu avant 18h, Twitter plongeait de 5%, Facebook perdait 1,7%, Alphabet (maison-mère de Google) lâchait 2,4% et Snap glissait de 4,6%.

Plusieurs géants de la Silicon Valley chutaient mercredi à Wall Street au moment où certains de leurs dirigeants répondaient au Congrès aux accusations d’inaction face à l’ingérence russe dans la présidentielle de 2016 et de partialité au détriment des conservateurs de Trump.

Vers 15H50 GMT, Twitter plongeait de 5,02%, Facebook perdait 1,71%, Alphabet (maison-mère de Google) lâchait 2,43% et Snap glissait de 4,63%.

Egalement dans le secteur tech mais moins directement concerné, Netflix abandonnait 4,44%.

Ces chutes pesaient sur l’ensemble du secteur technologique ainsi que sur la tendance de Wall Street, l’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, perdant 1,24% et le S&P 500, regroupant les 500 plus grosses entreprises américaines, 0,43%.

«Lorsque des géants de la technologie sont passés sur le gril du Congrès, c’est rarement une bonne nouvelle» pour leur titre en Bourse, a indiqué Tom Cahill, stratégiste pour Ventura Wealth Management.

Le patron de Twitter, Jack Dorsey, et la numéro deux de Facebook, Sheryl Sandberg, étaient auditionnés par la commission du Renseignement du Sénat mercredi.

Twitter n’était pas «préparé» et était «mal équipé» pour faire face aux campagnes de manipulation sur les réseaux sociaux ces dernières années, a admis M. Dorsey au cours de son audition, ce qui a fait plonger le cours du réseau social.

«On sait que des règles plus strictes seront imposées (à ces entreprises technologiques, NDLR), on ne sait simplement pas sous quelle forme pour l’instant», a affirmé M. Cahill pour justifier le recul du secteur.

En avril, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, était déjà venu s’expliquer au Congrès et avait présenté ses excuses aux parlementaires pour les failles de sécurité du réseau social. Lors de la campagne 2016, des milliers de faux comptes avaient semé la discorde chez les électeurs en évoquant des sujets sensibles comme le racisme ou l’immigration.

Ces auditions interviennent alors que le président américain, Donald Trump, a récemment mis en garde les géants de l’Internet contre ce qu’il estime être un manque d’impartialité. Il accuse notamment Google de truquer les résultats de son moteur de recherche au profit des médias «de gauche» et, par conséquent, au détriment des conservateurs.

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