Les Bourses européennes, inquiètes lundi de l’économie chinoise, ont réussi à se reprendre mardi dans un marché rendu fébrile par la nouvelle échéance du Brexit devant le Parlement britannique.

«Les projecteurs se sont focalisés sur le vote» prévu dans la soirée et, «pour l’instant, les Européens retiennent leur souffle et attendent ce qui va sortir du chapeau», a expliqué à l’AFP Philippe Cohen, gérant chez Kiplink Finance.

«Ce qui intéresse le marché, c’est la macroéconomie, les négociations commerciales avec la Chine, le Brexit, l’économie chinoise et le shutdown», souligne-t-il.

Tous les regards sont donc braqués sur les députés britanniques, qui doivent voter sur l’accord négocié par la Première ministre, Theresa May, avec les dirigeants des 27 autres pays de l’UE. Celui-ci prévoit les conditions du départ britannique de l’Union, mais une majorité des députés à la Chambre des Communes semble déterminée à rejeter ce texte.

A New York, les indices montaient à la mi-séance: vers 17H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average gagnait 0,72%, à 24.082,31 points, le Nasdaq 1,65%, à 7.020,02 points, et l’indice élargi S&P 500 1,11%, à 2.611,32 points.

L’Eurostoxx 50 a grimpé de 0,42%.

A Londres, l’indice FTSE-100 a gagné 0,58%, à 6.895,02 points. Plusieurs titres habituellement sensibles à l’économie britannique ont pâti du contexte, comme si des opérateurs prenaient des précautions. Le groupe aérien IAG a cédé 1,52% à 595,20 pence et la banque RBS 1,12% à 229,90 pence. Le marché a en revanche bien réagi à des annonces de réduction d’impôts en Chine. Parmi les valeurs minières, Antofagasta a progressé de 1,45% à 826,20 pence.

A Paris, le CAC40 a fini en hausse de 0,49%, à 4.786,17 points. Le titre Peugeot a progressé de 1,33% à 20,64 euros, PSA affichant des ventes mondiales record en 2018, à 3,88 millions de véhicules (+6,8%), grâce à l’intégration des marques Opel et Vauxhall. A l’inverse, Renault a abandonné 0,32% à 55,92 euros. Le tribunal de Tokyo a rejeté mardi la demande de libération sous caution de Carlos Ghosn, PDG du groupe, détenu au Japon pour des malversations financières présumées.

A Francfort, le Dax s’est apprécié de 0,33%, à 10.891,79 points. Deutsche Post, autorisé à augmenter les prix du courrier de seulement 4,8%, a terminé en bas du tableau (-1,97% à 24,42 euros) et devra envisager «des mesures supplémentaires de réduction des coûts». Volkswagen, qui a annoncé une alliance avec Ford sur les utilitaires, a terminé en hausse de 0,65% à 145,06 euros.

A Milan, l’indice FTSE Mib a terminé proche de l’équilibre: -0,03%, à 19.165 points. La meilleure performance a été réalisée par la Juventus Turin (+7,19% à 1,387 euro) tandis que les banques étaient en nette baisse en raison des exigences accrues de la BCE en matière de créances douteuses: la BMPS a perdu 7,65% à 1,25 euro et Ubi Banca 4,97% à 2,335 euros.

A Madrid, l’indice Ibex 35 a clôturé en légère hausse de 0,36%, à 8.850,10 points. Seule banque dans le rouge, Bankia (-0,62% à 2,58 euros). Le groupe espagnol Amadeus, numéro un mondial de la réservation de voyages, a pris 3,33% à 61,82 euros.

La Bourse de Zurich a progressé de 0,74%, à 8.824,73 points. La plus forte baisse revient au géant suisse de la réassurance Swiss Re (-1,53% à 92,76 francs suisses), qui devra régler 1 milliard de dollars au titre des catastrophes naturelles et désastres engendrés par l’homme au quatrième trimestre. Du côté des gagnants, Novartis, un des trois poids lourds pharmaceutiques de la cote, a pris la tête, gagnant 1,92% à 87,02 francs suisses.

A Lisbonne, l’indice PSI-20 a progressé de 1,05%, à 5.002,63 points. Jeronimo Martins a bondi (+8,99% à 11,76 euros) tandis que BCP a trébuché (-0,91% à 0,24 euro).

A Amsterdam, l’indice AEX a clôturé en hausse de 0,65%, à 498,20 points. A la hausse, le groupe de biotechnologies Galapagos (+2,63% à 89,84 euros). A la baisse, le groupe de médias Altice Europe (-1,62% à 1,73 euro).

A Bruxelles, l’indice Bel-20 a progressé de 0,81%, à 3.422 points. La firme biopharmaceutique UCB a affiché la meilleure performance des neuf titres dans le vert: +2,94% à 77,66 euros. Celui qui a le plus souffert est Telenet Holding, fournisseur d’accès à Internet haut débit câblé de Belgique: -1,90% à 39,30 euros.