Pétrole US: les stocks baissent moins que prévu

AWP

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Lors de la semaine achevée le 14 décembre, les réserves ont baissé de 500’000 barils dans le pays, alors que les analystes anticipaient un repli de 2,5 millions de barils.

Les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont reculé pour la troisième semaine de suite mais moins fortement qu’anticipé par les analystes, selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).

Lors de la semaine achevée le 14 décembre, les réserves commerciales de brut ont baissé de 500’000 barils dans le pays pour s’établir à 441,5 millions, alors que les analystes interrogés par l’agence Bloomberg anticipaient un repli plus marqué de 2,5 millions de barils.

Portées par des travaux de maintenance ralentissant la cadence des raffineries et la hausse de la production d’or noir à un niveau record dans le pays, elles avaient fortement progressé entre septembre et fin novembre. Mais elles ont commencé à refluer depuis.

Le prix du baril de pétrole américain, qui évoluait en hausse avant la publication du rapport de l’EIA, montait encore un peu plus après la parution de ces chiffres et prenait 1,29 dollar à 47,89 dollars, vers 16H15 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Il se reprend ainsi un peu après sa dégringolade de la veille (-6,6%), alimentée par la crainte d’une offre d’or noir plus abondante que la demande en énergie.

«Avec le repli moins important que prévu des stocks de brut, le rapport était plutôt de nature à faire baisser les prix», a estimé Bill O’Grady de Confluence Investment.

Mais la réaction du marché n’est pas si étonnante «dans la mesure où les cours ont tellement chuté mardi», a-t-il ajouté.

Ce plongeon était surtout de nature technique selon lui, les investisseurs qui se sont endettés pour parier sur une hausse des cours ne pouvant plus assurer leurs arrières après une baisse de plus de 30% depuis début octobre et étant obligés de se délester de leurs positions.

Production soutenue

Le volume des extractions est resté tout proche du niveau record de 11,7 millions de barils par jour (mbj) atteint à plusieurs reprises lors des semaines précédentes, à 11,6 mbj en moyenne.

Et les raffineries ont connu une légère hausse de leur cadence, en fonctionnant en moyenne à 95,4% de leurs capacités, contre 95,1% la semaine précédente.

Les réserves d’essence ont, elles, augmenté de 1,8 million de barils, assez proches des attentes des analystes (+1,6).

Elles sont en hausse de 1,0% par rapport à leur niveau d’il y a un an et sont 3% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

Les stocks d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont en revanche baissé de 4,2 millions de barils, là où les analystes prévoyaient une progression de 750.000 barils.

Ils sont en baisse de 6,9% par rapport à leur niveau d’il y a un an et de 11% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Les réserves de brut s’inscrivent de leur côté en hausse de 1,1% par rapport à la même époque l’an dernier et sont 7% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années à cette période.

Également scrutés puisqu’ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, augmenté, de 1,1 million de barils, pour s’établir à 40,5 millions de barils.

Les exportations sont un peu remontées, passant de 2,27 mbj à 2,33 mbj.

Et les importations sont restées quasiment au même niveau, passant de 7,39 mbj à 7,42 mbj.

Du côté de la demande, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 21,2 millions de barils par jour de produits raffinés au cours des quatre dernières semaines, en hausse de 4,5% par rapport à la même période l’an dernier.

La demande d’essence a progressé de 0,6% et celle d’autres produits distillés de 6,5%.

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