Pétrole: les stocks américains sombrent au plus bas depuis novembre 2014

AWP

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Durant la semaine achevée le 28 octobre, les réserves commerciales de brut ont reculé de 3,1 millions de barils alors que les analystes misaient sur un petit repli de 200’000 barils.

Les réserves commerciales de pétrole brut ont fortement baissé aux Etats-Unis la semaine dernière, pour tomber au plus bas depuis novembre 2014, alors que l’activité de raffinage bat son plein, selon des chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

Durant la semaine achevée le 28 octobre, ces stocks commerciaux ont reculé de 3,1 millions de barils alors que les analystes misaient sur un petit repli de 200'000 barils. Ils avaient fortement gonflé la semaine d’avant, surprenant aussi les analystes.

Ce recul des réserves américaines de brut, qui se sont établies à 436,8 millions de barils s’explique principalement par l’augmentation de l’activité des raffineries. Elles ont accéléré leur traitement de brut alors que la saison de maintenance de ces installations se termine avant l’hiver, a indiqué Andrew Lebow, de Commodity Research Group.

«La hausse du volume de brut traité par les raffineries est la principale explication de la fonte des stocks de pétrole», a expliqué l’analyste.

Les raffineries ont tourné à 90,6% de leurs capacités contre 88,9% une semaine plus tôt.

La demande de produits pétroliers est aussi restée soutenue à 20,4 millions de barils par jour contre 19,9 millions il y a un an.

Autre facteur, expliquant le tirage plus important sur les stocks, la production de brut a légèrement ralenti à 11,9 millions de barils par jour (-100'000 barils par rapport à la semaine d’avant).

«Grosso modo, vous avez une production plus faible et une demande (des raffineries) plus forte, cela explique cette ponction sur les réserves commerciales», a ajouté Andrew Lebow.

Les exportations ont nettement diminué (de 1,2 mbj) mais elles restent importantes à 3,9 millions de barils par jour. La semaine d’avant, elles avaient bondi à un plus haut historique à 5,1 mbj.

Les importations de brut sont restées stables, à 6,2 millions de barils par jour.

Les cours du brut, qui étaient en modeste repli avant l’annonce de ces chiffres, ont réagi fortement à la hausse. Vers 16H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023, prenait 1,74% à 96,30 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre, bondissait de 2,07% à 90,20 dollars.

Les stocks d’essence ont baissé de 1,3 million de barils, une réduction proche des estimations des analystes (-1 million).

Ce repli intervient néanmoins dans le cadre d’une légère baisse de la demande (-271'000 bj), «assez traditionnelle pour cette saison de l’année», a précisé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Les stocks de produits distillés se sont un peu reconstitués (+400'000 barils) alors que le consensus d’analystes interrogés par l’agence Bloomberg s’attendaient à une réduction d’autant.

L’administration du président Joe Biden a continué de puiser dans les réserves stratégiques de brut, mais moins que la semaine précédente. Quelque 1,9 million de barils ont ainsi été relâchés sur le marché contre 3,4 millions la semaine d’avant.

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