Nouvelle injection de liquidités par la banque centrale chinoise – Flash boursier Bonhôte

Groupe Bonhôte

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Nonchalance des investisseurs par rapport au coronavirus. Pas de craintes de récession aux USA.

L’économie chinoise aurait tourné à seulement 40-50% de sa capacité la semaine dernière. Le risque pour l’économie mondiale est que le coronavirus empêche les entreprises de fonctionner normalement, entraînant des perturbations sur toute la chaine de production et un manque de composants. Il n’y a pas de doute que le coronavirus aura des retombées sur la croissance chinoise, qui pourrait stagner au premier trimestre 2020, avec des effets en cascade potentiels pour la conjoncture mondiale (la Chine représente 18% du PIB global). Mais «temporaires» semble actuellement être le mot d’ordre.

L’état de l’économie allemande est préoccupant, d’autant que c’est antérieur au coronavirus. Le PIB a en effet stagné au dernier trimestre 2019, avec une hausse de seulement 0.4% sur base annuelle. Sur le front des taux de change, l’euro continue d’être faible, au plus bas depuis avril 2017. Aux Etats-Unis, les ventes au détail ont progressé de 0.3% en janvier, soit 4.4% sur base annuelle, conformément aux attentes. Au Japon, le PIB est ressorti en baisse de -1.6% au quatrième trimestre 2019. L’augmentation de la TVA au 1er octobre a notamment freiné la consommation, qui a chuté de -2.9% sur la période. L’investissement des entreprises s’est aussi fortement contracté.

L’impact du coronavirus se fera probablement sentir sur les résultats des entreprises du premier trimestre. Certaines l’ont annoncé. Actuellement, les analystes réduisent leurs estimations bénéficiaires et pourtant de nombreux indices boursiers frisent avec les plus hauts historiques. Cette attitude nonchalante des investisseurs, avec des évaluations qui augmentent, semble paradoxale. Elle montre, d’une part, qu’après un effet négatif temporaire sur la croissance, une reprise est attendue et, d’autre part, qu’ils s’attendent au remède habituel, l’argent facile des banques centrales. La banque populaire de Chine vient d’en distribuer une nouvelle dose, avec une injection de liquidités sous forme de prêts à moyen terme aux banques et une baisse du taux de refinancement pour stimuler l’activité.

Lors de son discours au Congrès, le président de la Fed, J. Powel, s’est montré rassurant, estimant que l’économie américaine se situe en bonne place et qu’il n’y a guère de craintes de récession. Les créations d’emplois sur les trois derniers mois sont très favorables pour la confiance et la consommation. Il faudrait donc que l’impact du coronavirus soit persistant pour amener la Fed à changer sa politique monétaire avec de nouvelles baisses de taux. Cette option reste cependant ouverte dans l’esprit des investisseurs au cas où, ce qui continue de pousser les indices actions en hausse.

Du côté obligataire la course au rendement se poursuit, avec le taux grec à dix ans désormais à 0.9%, au même niveau que les BTPS italiens.

L’essentiel en bref

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