Nouveaux sommets – Flash boursier Bonhôte

Groupe Bonhôte

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Accord commercial sino-américain phase 1. Environnement favorable à la propension au risque.

La signature de l’accord commercial de phase 1, pourtant encore partiel et incomplet, entre Pékin et Washington a servi de toile de fond pour un scenario haussier des marchés actions. Pour l’heure, les droits de douane US seront maintenus sur environ 360 milliards de dollars de produits. Les notes plus favorables sur le versant économique et les indications prometteuses sur le front des résultats des sociétés s’y sont ajoutées pour guider les indices boursiers vers de nouveaux sommets historiques. Même les marchés européens, pourtant susceptibles d’être pénalisés par l’accord commercial, ont progressé.

Aux Etats-Unis, les mises en chantier de décembre étaient particulièrement fortes, soit +16,9% sur un mois. Les ventes au détail ont augmenté de 0,3%. En Europe, les nouvelles immatriculations de véhicules ont bondi de 22% en décembre 2019. En Chine, l’environnement macro-économique s’est stabilisé, avec un PIB en hausse de 6,1% en 2019. La production industrielle a augmenté de 6,9% en rythme annualisé. L’amélioration sur le plan manufacturier et de la confiance des entreprises a été favorables aux titres chinois.

Malgré les taux d’intérêt plus bas et le ralentissement conjoncturel, les chiffres publiés par les grandes banques américaines étaient fort encourageants. C’est un bon signe pour l’économie. Les crédits à la consommation et les revenus du segment banque d’affaires ont propulsé la croissance. Les revenus et profit (9 milliards de dollars en 2019) records engrangés par Morgan Stanley ont particulièrement impressionné. Du côté de la technologie, Taiwan Semi Conductor a annoncé être positif sur ses perspectives liées notamment à l’adoption de la 5G. La société va accroître ses investissements en équipement en 2020, ce qui a poussé les autres valeurs du secteur, comme Nvidia Advance et Micro Devices ou Qualcomm. Avec un bond de plus de 10% depuis début janvier, Alphabet (Google) a rejoint la semaine dernière Apple et Microsoft dans le club d’élite des sociétés dont la capitalisation boursière est supérieure à 1 trillion de dollars. Si on ajoute les autres «faang», Facebook et Amazon, ces valeurs composent désormais un cinquième du S&P500.

L’environnement de liquidité abondante reste favorable à la propension au risque, vu que les banques centrales n’ont pas l’intention de remonter les taux d’intérêt. L’inflation ne montre en effet pas de signaux de réveil qui justifieraient un changement de politique monétaire.

L’essentiel en bref

 

Titre sous la loupe

Richemont (ISIN: CH00210483332, prix: 80,94 francs)

Le groupe de luxe a publié ses chiffres trimestriels vendredi dernier propulsant le cours du titre 5% plus haut et a entrainé le reste du secteur dans son sillage. La publication du chiffre d’affaires ressort légèrement supérieure aux attentes du marché de 1%. Cela a suffi à créer l’engouement car l’absence d’éléments adverses a été perçue comme une bonne surprise. La société, qui publie ses comptes en euro, affichait une croissance des ventes, hors effet de changes, de 4%.

On retiendra les bons résultats obtenus dans le secteur de la joaillerie (50% du chiffre d’affaires) alors même que la zone Japon pâtissait de la force du yen ainsi que de l’impact adverse d’une nouvelle taxe sur la valeur ajoutée. Quant à Hong-Kong, la péninsule restait chahutée par les manifestations populaires.

Du côté des déceptions, la branche de distribution en ligne net-à-porter n’a pas délivré la croissance attendue, bien au contraire. Les ventes ont chuté à 2% de croissance alors que sur les six premiers mois de l’exercice elles progressaient d’un pourcentage à deux chiffres. Mais cette contre-performance est partiellement attribuable à l’impact des intempéries sur certains dépôts d’approvisionnement en Italie. La distribution en ligne souffre également d’une compétition toujours plus forte sur les prix.

Parmi les efforts en cours, Richemont travaille à réduire le nombre de partenaires dans la distribution car ces derniers, stockant les produits achetés, créent un effet «accordéon» lorsque la demande ralentit puisqu’ils ont tendance à réduire drastiquement les commandes au groupe pour écouler les stocks d’invendus.

Sur l’année 2019 le cours du titre a sous-performé l’indice de la bourse suisse de 6,5%.

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