L'Opep et les stocks US soutiennent le pétrole

AWP

2 minutes de lecture

Le Brent valait 69,47 dollars à Londres, en hausse de 2,05 dollars. Sur le Nymex, le WTI prenait 1,63 dollar à 65,17 dollars.

Les stocks de pétrole brut ont nettement reculé aux Etats-Unis la semaine dernière, selon des chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), contredisant les attentes des analystes, tandis que les exportations ont de nouveau avancé.

Lors de la semaine achevée le 16 mars, les réserves commerciales de brut ont reculé de 2,6 millions de barils pour s’établir à 428,3 millions, alors que les analystes interrogés par l’agence Bloomberg anticipaient une progression de 3,25 millions de baril.

Elles s’inscrivent en baisse de 19,7% par rapport à la même époque l’an dernier et restent dans le bas de la fourchette moyenne pour cette période de l’année.

Egalement scrutés puisqu’ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont connu leur deuxième semaine de hausse après dix semaines de baisse, progressant de 900.000 barils à 29,4 millions.

Les réserves d’essence ont de leur côté baissé de 1,7 million de barils, là où les analystes anticipaient un repli de 2,45 millions.

Elles sont en recul de 0,2% par rapport à leur niveau d’il y a un an mais se maintiennent dans la partie haute de la fourchette moyenne pour cette période de l’année.

Les stocks d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont également régressé de 2,0 millions de barils, assez proches des estimations qui étaient fixées à 2,25 millions de barils.

Ils sont en repli de 15,7% par rapport à leur niveau à la même époque en 2017 et évoluent dans la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l’année.

PRODUCTION RECORD

La production de brut, déjà à un niveau inédit, a poursuivi sa hausse, les Etats-Unis extrayant en moyenne 10,41 millions de barils par jour (mbj) contre 10,38 mbj la semaine précédente, soit un nouveau record depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1983.

Les exportations américaines ont progressé, à 1,57 mbj, au plus haut depuis novembre dernier, confirmant la position des Etats-Unis comme acteur majeur sur le marché mondial.

Même si le Canada reste la première destination, les Etats-Unis ont grignoté des parts de marché en Asie, une région habituellement considérée comme le pré carré de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ou de la Russie, qui ont volontairement décidé depuis l’an dernier de limiter leur production pour redresser les prix.

La Chine est devenue leur deuxième client.

Les importations ont quant à elles reculé, à 7,1 mbj contre 7,6 mbj une semaine auparavant.

La cadence des raffineries a de nouveau augmenté, celles-ci ayant fonctionné à 91,7% de leurs capacités contre 90% la semaine précédente.

Les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,5 mbj de produits raffinés au cours des quatre dernières semaines, une progression de 4,9% par rapport à la même période de l’an dernier.

La demande d’essence a augmenté de 1,9% et celle des autres produits distillés, a reculé de 4,5%.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a terminé à 69,47 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,05 dollars par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance, dont c’est la première séance d’utilisation comme contrat de référence, a pris 1,63 dollar à 65,17 dollars.

A lire aussi...