Les Bourses européennes ont globalement terminé en baisse vendredi, les investisseurs faisant preuve de prudence au premier jour d’une réunion des dirigeants des pays riches du G7, dans un contexte de vives tensions commerciales.

Le sommet du G7 qui démarre ce vendredi à la Malbaie au Québec (Canada) pourrait tourner à la confrontation entre le président américain Donald Trump d’un côté, le Canada et plusieurs pays européens de l’autre après l’imposition de nouveaux tarifs douaniers par les Etats-Unis.

Wall Street restait également sur ses gardes et évoluait sans direction à mi-séance, suspendue aux résultats de la première confrontation collective de Donald Trump avec les autres dirigeants du G7 depuis qu’il leur a imposé de nouveaux tarifs douaniers.

Vers 16H15 GMT, son indice vedette le Dow Jones Industrial Average, prenait 0,07% à 25.259,26 points, le Nasdaq lâchait 0,08% à 7.628,63 points et l’indice élargi S&P 500 était stable à 2.770,32 points.

«Les sommets du G7 sont généralement neutres pour les marchés. Mais cette fois, les courtiers craignent une détérioration des relations commerciales» à l’issue des débats, a observé Quincy Krosby, stratégiste marché en chef de Prudential Financial.

L’Eurostoxx 50 a terminé en repli de 0,36%.

A Paris, l’indice CAC 40 a clôturé à l’équilibre (+0,03%) à 5.450,22 points. Hermès a gagné 0,39% à 563,20 euros, après l’annonce de son entrée dans le CAC 40, à la place du géant suisse des matériaux de construction LafargeHolcim (+0,34% à 44,84 euros). Kering a pris 5,58% à 505,40 euros, s’inscrivant en tête du CAC et dans son sillage, LVMH est monté de 1,42% à 300,35 euros tandis que L’Oréal a progressé de 0,98% à 206,10 euros. Airbus est monté de 1,25% à 100,90 euros et Ingenico de 4,41% à 70,98 euros, soutenu par un relèvement de sa recommandation à «surpondérer» par Barclays. Air France-KLM a reculé de 2,29% à 6,82 euros. Les valeurs minières ont également terminé dans le rouge, à l’image d’ArcelorMittal (-2,45% à 28,05 euros) ou d’Eramet (-3,64% à 137,70 euros). Saint-Gobain a perdu 3,86% à 42,50 euros.

A Londres, l’indice FTSE-100 a baissé de 0,30% à 7.681,07 points. Les opérateurs ont eu tendance à prendre des bénéfices, notamment vis-à-vis du secteur minier qui avait affiché une belle santé ces derniers jours grâce à la montée des cours du cuivre. Antofagasta a ainsi perdu 3,22% à 1.098,50 pence, Glencore 2,59% à 383,85 pence et Anglo American 1,73% à 1.849,40 pence. Toujours du côté minier, mais dans le domaine de l’or et de l’argent, Fresnillo a subi la pire déconfiture de la journée en s’écroulant de 6,39% à 1.216 pence. Autre baisse notable, le gestionnaire d’actifs Standard Life Aberdeen a chuté de 3,57% à 351 pence. Parmi les quelques hausses de la journée figure le géant des télécoms BT, qui a gagné 0,99% à 204,95 pence après avoir annoncé le départ prochain de son directeur général Gavin Patterson.

A Francfort, la place financière a fini la semaine sur une note négative, le Dax enregistrant un repli de 0,35% à 12.766,55 points, et le MDax cédant 0,14% à 26.662,35 points. Le secteur automobile allemand, désormais dans le viseur du président Trump, reste sous pression. Volkswagen a perdu 2,15% à 159,40 euros, Daimler 0,66% à 61,96 euros et BMW 1,14% à 85,64 euros. Deutsche Post a fermé la marche, en baisse de 4,65% à 31,17 euros. Le groupe allemand de courrier et de logistique a abaissé vendredi sa prévision annuelle de résultat et annoncé une restructuration de sa branche courrier et colis.

A Milan, l’indice FTSE Mib a perdu 1,89% à 21.355 points. Salvatore Ferragamo est la seule valeur à avoir fini dans le vert, gagnant 0,37% à 24,33 euros, tandis que Campari est restée à l’équilibre, à 6,445 euros. Parmi les plus fortes baisses, Banco BPM a cédé 4,02% à 2,3025 euros, CNH Industrial 3,58% à 9,71 euros, Unipol 3,38% à 3,492 euros et Azimut 3,23% à 13,5 euros.

A Madrid, l’indice Ibex 35 a fini en baisse de 0,84% à 9.746,30 points, tiré vers le bas par le secteur bancaire et ses poids lourds. Toutes les banques ont terminé dans le rouge, telle Banco Santander (-1,48% à 4,70 euros) et BBVA (-0,59% à 6,08 euros). Parmi les poids lourds de l’indice, Telefonica a chuté de 2,02% à 7,58 euros et le pétrolier Repsol a reculé de 1,02% à 17,04 euros. Le groupe de distribution Dia est ressorti lanterne rouge de la séance, en baisse de 3,24% à 2,65 euros. Seules cinq valeurs sont restées dans le vert, le fabricant de produits sanguins Grifols signant la plus forte hausse (+3,78% à 26,91 euros).

A Zurich, l’indice SMI de la Bourse suisse a abandonné 0,42% à 8.512,06 points après une journée sans grandes nouvelles du côté des entreprises suisses. La banque Credit Suisse (-1,04% à 15,18 francs suisses) et le groupe pharmaceutique Roche (-1,10% à 207,70 francs suisses) ont connu les baisses les plus importantes. Du côté des gagnants, le groupe horloger Swatch (+1,55% à 492,50 francs suisses) est arrivé en tête.

A Bruxelles, l’indice Bel-20 des valeurs vedettes a reculé de 0,55% à 3.770,97 points. Parmi les treize valeurs dans le rouge, le producteur d’acier inox Aperam a particulièrement tiré l’indice vers le bas (- 3,75% à 40,03 euros). Le fabricant de produits d’hygiène Ontex a à l’inverse affiché la meilleure performance: +0,63% à 22,24 euros.

A Amsterdam, l’indice AEX des principales valeurs a clôturé en baisse de 0,36% à 560,03 points. Le sidérurgiste Arcelor Mittal a perdu 2,45% à 28,04 euros et l’assureur ASR Nederland a chuté de 1,51% à 35,30 euros. Côté gains, le groupe de télécoms et médias Altice a grimpé de 3,16% à 3,29 euros.

A Lisbonne, l’indice PSI 20 a glissé de 0,16% à 5.615,38 points. La banque BCP a reculé de 1,89% à 0,27 euro. Le distributeur Jeronimo Martins a abandonné 0,86% à 13,34 euros. Du côté des valeurs énergétiques, Galp Energia a perdu 1,95% à 16,09 euros mais EDP a avancé de 0,18% à 3,38 euros.