Les Bourses européennes ont opté pour le vert mardi, à l’exception de la place de Londres, enregistrant néanmoins des progressions très diverses, les investisseurs restant plutôt optimistes en attendant d’en savoir plus sur le plan commercial.

Les opérateurs avaient été soulagés par l’annonce américaine du report de la date butoir pour le relèvement des droits de douane supplémentaires sur les importations chinoises.

Toutefois, ils attendent à présent «des choses plus concrètes sur le dossier des discussions commerciales», a commenté auprès de l’AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant bleu Gestion.

De leur côté, à New York, les indices hésitaient à la mi-séance: vers 17H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 0,04% à 26.081,68 points, le Nasdaq lâchait 0,09% à 7.547,83 points, et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,01% à 2.796,51 points.

Les marchés américains alternaient les passages dans le vert et le rouge alors que le président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell venait de s’exprimer face à une commission du Sénat. Au cours de cette intervention, le dirigeant a averti que l’inflation allait ralentir quelque temps, suggérant à nouveau de la patience sur les prochaines hausses de taux.

L’Eurostoxx 50 a gagné un peu de terrain (+0,28% à 3.289,32 points).

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse de 0,13% à 5.238,72 points. Peugeot a perdu 2,94% à 22,09 euros en dépit d’un bénéfice net «historique» pour 2018 et de l’annonce d’un objectif de rentabilité opérationnelle de ses activités automobiles supérieure à 6% à l’horizon 2021. Le reste du secteur automobile a également terminé dans le rouge. Renault a reculé de 0,53% à 60,47 euros, Faurecia de 0,96% à 42,17 euros, Plastic Omnium de 1,97% à 24,85 euros, Valeo de 0,69% à 28,60 euros et Michelin de 0,05% à 105,85 euros.

À Francfort, le Dax a progressé de 0,31%, à 11.540,79 points. BASF a grimpé de 4,28% à 67,56 euros. Le géant allemand de la chimie a annoncé un bénéfice net en recul de près d’un quart en 2018 mais va néanmoins relever son dividende annuel à 3,20 euros par action, contre 3,10 euros pour 2017. Fresenius Medical Care a terminé en bas du tableau (-2,78% à 68,62 euros), après avoir annoncé la finalisation du rachat de NxStage Medical, spécialiste des équipements de dialyse à domicile, une acquisition estimée à 2 milliards d’euros par les analystes du secteur.

De son côté, la Bourse de Londres a fini en baisse de 0,45%, l’indice FTSE-100 des principales valeurs clôturant à 7.151,12 points. La vigueur de la livre a nui aux actions de plusieurs multinationales britanniques, dont les revenus tirés de l’étranger sont mécaniquement réduits, une fois convertis en livres, lorsque la monnaie du Royaume-Uni se renforce. Parmi les groupes pénalisés: le géant des télécoms BT (-3,25% à 220 pence), le cigarettier British American Tobacco (-2,04% à 2.834,50 pence), le groupe de publicité WPP (-1,44% à 842,80 pence) et le spécialiste de la restauration collective Compass (-1,08% à 1.694,50 pence).

La Bourse de Milan a clôturé sur une très légère hausse, l’indice FTSE Mib grappillant 0,11% à 20.460 points. Les banques ont connu de nouveau une bonne séance, notamment Banco BPM (+3,58% à 2,0115 euros) et Ubi Banca (+1,93% à 2,483 euros), tandis que la plus forte baisse a été enregistrée par STMicroelectronics (-1,51% à 15,03 euros).

L’indice Ibex 35 de la Bourse de Madrid a terminé sur une note positive (+0,35% à 9.227,20 points). Parmi les poids lourds, Inditex a vu son titre bondir de 2,90% à 26,23 euros, plus forte progression de la séance. En revanche, l’action du groupe aérien IAG a dévissé de 3,28% à 7,19 euros.

La Bourse de Zurich a poursuivi sur sa lancée, terminant à nouveau dans le vert. L’indice SMI des valeurs vedettes a gagné 0,71% à 9.465,49 points. Toutes les valeurs ont fini en terrain positif, avec dans le peloton de tête les deux titres du secteur du luxe, Richemont (+2,04% à 77,06 francs) et l’horloger Swatch (+1,97% à 300,20 francs). Le groupe suisse de chimie Lonza, important fournisseur de l’industrie pharmaceutique, a fini quasiment à l’équilibre (+0,07% à 298,10 francs) après avoir nettement progressé la veille.

L’indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne a avancé de 0,21% à 5.163,89 points. L’expert de la finance Sonae Capital a enregistré la plus forte hausse (+2,04% à 0,93 euro). A l’inverse, EDP Energias a cédé 0,88% 3,17 euros.

L’indice AEX des principales valeurs de la Bourse d’Amsterdam a grignoté 0,12% à 543,18 points. Le groupe chimique et pharmaceutique DSM a pris 1,23% à 94,18 euros, tandis que le spécialiste de biotechnologies Galapagos a perdu 2,88% à 85,08 euros.

La Bourse de Bruxelles a gagné 0,48%, l’indice Bel-20 des valeurs vedettes s’affichant en clôture à 3.604,80 points. Parmi les 20 valeurs du Bel-20, l’entreprise belge de production de métaux Umicore a réalisé la meilleure performance: +2,84% à 37,64 euros. Sur les cinq valeurs en baisse, la biotech belge-néerlandaise Galapagos a fini en queue de peloton (-2,88% à 85,08 euros).