Les Bourses chinoises en retrait, suspendues à la rencontre Xi-Trump

AWP

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Hong Kong clôture sur un recul de 0,28% à 28’542,62 points.

Les Bourses chinoises se sont repliées de concert vendredi, dans des marchés nerveux et dominés par l’attentisme, à la veille d’une rencontre cruciale entre Xi Jinping et Donald Trump en marge du G20, alors que la guerre commerciale fragilise la conjoncture mondiale.

A la Bourse de Hong Kong, l’indice Hang Seng a reculé de 0,28% à 28’542,62 points.

En Chine continentale, l’indice composite de la Bourse de Shanghai a perdu 0,60% à 2’978,88 points, tandis que l’indice composite de la Bourse de Shenzhen abandonnait 0,96% à 1’562,42 points.

L’attention des investisseurs restait accaparée par le sommet du G20 à Osaka (Japon), qui s’est ouvert vendredi et en marge duquel le président américain Donald Trump doit s’entretenir samedi avec son homologue chinois Xi Jinping.

Il s’agira d’«une rencontre productive», a prédit M. Trump. Pour autant, la plupart des observateurs n’attendent pas dans l’immédiat de percée décisive sur le front de la guerre commerciale que se livrent les deux puissances.

Les deux chefs d’Etat pourraient cependant s’accorder sur une poursuite des pourparlers, au point mort depuis le mois dernier et l’annonce d’une hausse de droits de douane américains punitifs.

«L’entretien Trump-Xi monopolise l’attention. Un accord pour reporter de nouvelles hausses de tarifs douaniers et pour reprendre les discussions sera suffisant pour convaincre les investisseurs que le dialogue se poursuivra» même si M. Trump ne fait que repousser l’échéance d’un compromis jusqu’à sa campagne de réélection en 2020, explique Neil Wilson, du courtier Markets.com.

La prudence continuait cependant de dominer, les relations sino-américaines restant envenimées par le dossier Huawei.

«C’est un film que nous avons déjà regardé si souvent! La Chine et les Etats-Unis discutent, des fuites venant des négociateurs de chaque côté alimentent l’optimisme sur un accord imminent, et finalement tout échoue», déplore Hannah Anderson, de JP Morgan Asset Management.

A chaque échec des négociations, Washington «renforce ses sanctions douanières, et le marché exprime son mécontentement avec des corrections des cours et une volatilité accrue», note-t-elle.

A Hong Kong, sur fond d’inquiétudes sur la demande mondiale de brut, les grands groupes pétroliers ont plongé de concert, à l’image de CNOOC (-0,74% à 13,36 dollars hongkongais HKD), de PetroChina (-0,92% à 4,31 HKD) et Sinopec (-0,75% à 5,31 HKD).

Le mastodonte technologique Tencent a cédé 0,06% à 352,60 HKD, tandis que le géant télécoms ZTE plongeait de 2,38% à 22,55 HKD. A contre-courant, la compagnie aérienne Cathay Pacific grimpait de 1,57% à 11,68 HKD.

En Chine continentale, les Bourses ont piqué du nez en dépit de l’assurance, renouvelée jeudi, par la banque centrale chinoise (PBOC) qu’elle maintiendrait une ample liquidité des marchés financiers.

«Les investisseurs restent sur le qui-vive, car les signaux sur les relations sino-américaines sont chaotiques et incohérents», relève Zhang Gang, du courtier Central China Securities.

«Le G20 donnera le ton pour les politiques économiques intérieures», estime-t-il, jugeant probable une nouvelle baisse par la PBOC du ratio des réserves obligatoires des banques pour les inciter à prêter davantage --et donc rassurer des investisseurs affolés par la guerre commerciale.

Les valeurs technologiques ont plongé, à l’image de l’expert de l’intelligence artificielle Iflytek (-1,25% à 33,24 yuans), à l’unisson des titres financiers: le géant bancaire ICBC a reculé de 0,34% à 5,89 yuans et China Merchants Bank de 1,29% à 35,98 yuans.

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