Le rapport sur l’emploi américain pèse sur les marchés européens

AWP

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Après une ouverture en hausse, les places financières ont fini légèrement dans le rouge: Paris a reculé de 0,23%, Francfort a cédé 0,17%. A Zurich, le SMI a abandonné 0,18%.

Les bourses fléchissaient vendredi après un rapport solide sur l’emploi aux États-Unis qui devrait conforter la Réserve fédérale américaine (Fed) dans sa stratégie ferme de resserrement monétaire pour enrayer une inflation persistante.

Après une ouverture en hausse, l’Europe a fini légèrement dans le rouge: Paris a reculé de 0,23%, Francfort a cédé 0,17%. A Zurich, le SMI a abandonné 0,18%.

La Bourse de Londres était fermée, en raison du jubilé de la reine Elizabeth II.

Après une forte progression jeudi, les marchés américains réagissaient mal au rapport sur l’emploi tandis qu’Elon Musk et «son mauvais pressentiment sur l’économie» pesaient sur les valeurs technologiques.

L’indice Dow Jones perdait 1,13%, le Nasdaq à forte coloration technologique, lâchait 2,68% et le S&P 500 1,17% peu après la clôture européenne.

L’économie américaine a créé davantage d’emplois que prévu avec 390.000 nouvelles embauches en mai, un nombre supérieur au consensus, mais le taux de chômage s’est maintenu à 3,6%, proche de ses plus bas en cinquante ans, alors qu’il était attendu en léger reflux.

Conséquence sur le marché obligataire, l’emprunt à 10 ans en France montait à 1,79%, et son pendant allemand, le Bund, évoluait au niveau de ses plus hauts depuis 2014 (1,27%). Aux États-Unis, les intérêts pour cette échéance tutoyaient encore les 3% (2,96%) vers 16H00 GMT.

«Les données des États-Unis montrent toujours un marché du travail solide et donnent à la Fed la sécurité dont elle a besoin pour effectuer son redressement rapide sur les taux d’intérêt», commente Jochen Stanzl de CMC Markets.

«Les spéculations sur une pause des taux d’intérêt en septembre devraient encore diminuer», en conclut-il.

La vice-présidente de la banque centrale américaine (Fed), Lael Brainard, a déjà estimé jeudi qu’il n’y avait pas de raison à ce stade d’envisager une pause dans la hausse des taux en septembre.

Pour lutter contre l’inflation, la banque centrale américaine (Fed) relève progressivement ses taux directeurs, dans le but de faire de ralentir la demande de la part des consommateurs et entreprises.

Le président américain Joe Biden a assuré vendredi qu’il est possible de maîtriser l’inflation «sans sacrifier» l’emploi, le marché du travail s’étant encore montré solide en mai.

La croissance de l’activité dans les services en mai aux États-Unis a encore ralenti, plus que prévu, et l’indice la mesurant est tombé à son plus bas niveau depuis février 2021, selon l’indice de la fédération professionnelle ISM.

«Tous les yeux sont maintenant braqués sur les chiffres de l’inflation (IPC) de mai qui seront publiés vendredi prochain» aux Etats-Unis, indique John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud.

La réunion jeudi de la banque centrale européenne constituera pour sa part le point fort de la semaine sur le Vieux Continent. Elle aussi fait face à une inflation élevée et devra veiller à ne pas choquer le marché en resserrant trop vite et trop fortement ses taux directeurs.

Tesla trébuche et déséquilibre ses consoeurs

L’action du constructeur de voitures électriques Tesla reculait à Wall Street vendredi après des informations de presse évoquant un courriel d’Elon Musk mentionnant la nécessité de réduire les effectifs de l’entreprise de 10%. Le titre perdait 8,61% vers 16H20 GMT, entraînant un repli des grands noms de la tech : Google, Apple, Facebook (Meta) perdaient tous plus de 3%.

Dans le secteur des véhicules électriques, Rivian lâchait 4,87% et Lucid 6,46%.

Au pays de l’automobile, BMW a perdu 1,06%, Mercedes-Benz (-0,66%) et Volkswagen (-1,43%). A Paris, Stellantis a régressé de 3,24% et Renault de 1,92%.

Le pétrole reprend sa course vers les 120 USD

Les cours du pétrole remontaient, au lendemain de la réunion des pays exportateurs de pétrole, dont les annonces de hausse des quotas de production jeudi n’ont pas permis aux prix de l’or noir de poursuivre leur correction.

Le baril de Brent de mer du Nord avançait de 1,66% à 119,55 dollars, et celui de WTI américain 1,68% à 118,83 dollars vers 16H15 GMT.

Du côté des devises

L’euro cédait 0,28% à 1,0717 dollars vers 16H15 GMT.

Le bitcoin reculait de 2,61% à 29.437 dollars.

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