Le pic de l’inflation américaine n’affole pas les marchés européens

AWP

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Paris finit sur une hausse de 0,75% et Londres de 0,81%, dopés par les matières premières, alors que Francfort grappille 0,43%. A Zurich, le SMI se replie de 0,31%.

Les marchés boursiers ont confirmé leur hausse mercredi après la publication de l’inflation aux Etats-Unis, à un rythme inédit depuis 1982 mais conforme aux anticipations.

La Bourse de New York perdait quelques gains par rapport aux premiers échanges mais restait dans le vert: le Dow Jones avançait de 0,10%, le Nasdaq de 0,50% et le S&P 500 de 0,30% vers 17H40 GMT.

En Europe, Paris a pris 0,75% et Londres de 0,81%, dopés par les matières premières, alors que Francfort a gagné 0,43%. En Suisse, le SMI a clôturé en repli de 0,31%.

Le marché obligataire conserve une tendance de détente des taux, celui de l’emprunt américain à 10 ans s’établissant à 1,71%. C’est moins que son pic touché lundi (1,80%), mais toujours significativement plus que son niveau de fin décembre (1,40%).

Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont grimpé de 7,0% sur l’année 2021, enregistrant leur plus forte hausse depuis juin 1982. Les données sont ressorties dans l’ensemble conformes aux consensus des économistes.

«Les marchés boursiers ne se sont pas vraiment laissés impressionner par les 7% d’inflation aux Etats-Unis en décembre», résume Konstantin Oldenburger, de CMC Market.

De plus, sur le seul mois de décembre, l’inflation a ralenti par rapport à novembre, à 0,5% contre 0,8% en novembre.

Ces éléments permettent de dissiper un peu les craintes d’un brusque raidissement de la politique monétaire américaine, alors que le président américain Joe Biden et celui de la Fed Jerome Powell ont désigné l’inflation comme préoccupation majeure.

«Le marché accorde à la Fed le bénéfice du doute, pour l’instant», a estimé Chris Zaccarelli, responsable de la stratégie d’investissement pour Independent Advisor Alliance, les investisseurs croyant en la capacité de l’institution à répondre de façon adéquate à cette flambée des prix sans pénaliser le marché de l’emploi ni les indices boursiers.

Le pétrole au plus haut en deux mois

Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont diminué beaucoup plus que prévu la semaine dernière, selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), ce qui a occasionné une nouvelle hausse des cours.

Vers 17H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars prenait 1,48% à 84,96 dollars.

A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février gagnait 1,97% à 82,83 dollars.

BP a affiché une hausse de 3,21% à 381,45 pence et Shell de 2,73% à 1.806,40 pence. A Paris, TotalEnergies a pris de 3,07% à 49,06 euros.

La hausse était encore plus marquée pour les minières. Eramet s’est envolé de 6,72% à 81,75 euros et ArcelorMittal de 6,50% à 32,59 euros à Paris. A Londres BHP (+4,46% à 2375,00 pence), Antofagasta (+7,49% à 1.442,50 pence) ou encore Glencore (+3,47% à 401,25 pence) n’ont pas été en reste.

A Wall Street, Cleveland-Cliffs prenait 2,64% à 22,79 dollars et US Steel 3,16% à 25,16 dollars.

La tech continue sa remontée

Illustration du regain d’appétit des investisseurs pour les valeurs de croissance, notamment en raison de la baisse des taux sur le marché obligataire, Capgemini a pris 2,60% à 203,3à euros à Paris, SAP 0,46% à 122,26 euros à Francfort e Microsoft montait de 1,25% à New York.

L’euro et le bitcoin en hausse après l’inflation

L’euro repassait mercredi au-dessus du seuil de 1,14 dollar pour la première fois depuis novembre. Il gagnait 0,64% à 1,1440 dollars vers 17H40 GMT, accélérant depuis la publication de l’inflation américaine.

Le bitcoin a aussi augmenté après cet indicateur, à 43’720 dollars (+2,43%).

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