Le pétrole très légèrement dans le vert, entre resserrement du marché et craintes de récession

AWP

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Le Brent termine sur un gain de 0,24% à 86,31 dollars et le WTI finit sur une avancée de 0,43% à 82,52 dollars.

Les prix du pétrole ont quasiment stagné vendredi, pris en tenaille entre les coupes à venir de production de pays exportateurs qui ont fait grimper les cours depuis le début du mois, et les craintes de récession.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a grappillé 0,24% à 86,31 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, a avancé de 0,43% à 82,52 dollars.

L’Agence Internationale de l’énergie (AIE) a déploré vendredi dans son rapport mensuel «les réductions surprise» de la production de l’Opep+ annoncée le 2 avril.

Celles-ci «risquent d’aggraver un déficit de l’offre de brut en 2023 et d’augmenter les prix à un moment de plus grande incertitude économique», a estimé le groupement des pays importateurs de brut.

«Les discours alarmistes sur la récession» occupent à nouveau le devant de la scène, a expliqué Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.

Le Fonds monétaire international (FMI) avait légèrement révisé à la baisse sa prévision de croissance mondiale pour 2023 en début de semaine.

Dans les minutes de la dernière réunion monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) en mars, les économistes de l’institution ont aussi estimé que les récentes difficultés bancaires «pourraient mener à une légère récession» cette année aux Etats-Unis.

Le dernier rapport mensuel de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), publié jeudi, s’est enfin «fait l’écho de ces perspectives difficiles», a noté M. Brennock, soulignant notamment «l’inflation élevée et le resserrement monétaire».

Mais l’alliance a paradoxalement maintenu ses prévisions en matière de demande, qui devrait augmenter de 2,3 millions de barils par jour en 2023 par rapport à l’année dernière pour atteindre 101,9 millions de barils en moyenne.

«L’Opep s’attend à un marché fortement sous-approvisionné au second semestre 2023, mais réduit sa production à partir du mois de mai», ont souligné les analystes de DNB, rappelant que huit membres du groupe de l’Opep+ ont décidé début avril d’amputer leur production de brut de plus d’un million de barils par jour dès mai, en plus des coupes déjà annoncées de la Russie.

Mais le déficit de brut se profilant ne semble pas suffisant pour soutenir les cours, souligne Han Tan d’Exinity, arguant que «les marchés doivent continuellement recevoir des signes que la demande mondiale reste résistante» pour compenser les craintes de récession.

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