Le pétrole perd plus d’un dollar

AWP

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Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars passe sous les 70 dollars à Londres.

Les cours du pétrole reculaient lundi en fin d'échanges européens alors que la reprise du dollar et la hausse du nombre de puits actifs aux Etats-Unis a refroidi le marché.

Vers 17h00 GMT (18h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 69,25 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,27 dollar par rapport à la clôture de vendredi.

Sous les 66 dollars à New York

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance cédait 85 cents à 65,29 dollars.

«Le WTI comme le Brent sont dans le rouge car un dollar américain robuste a poussé les investisseurs à encaisser leurs bénéfices», a expliqué David Madden, analyste chez CMC Markets.

Recul du dollar et mouvements de vente automatiques

Comme les marchés fixent le prix du baril en dollar, la reprise de la monnaie américaine après plusieurs semaines de faiblesse fait perdre du pouvoir d'achat aux investisseurs utilisant d'autres devises.

Par ailleurs, «le passage du seuil des 66 dollars a sans doute déclenché des mouvements de vente automatiques», a avancé Robert Yawger de Mizuho en rappelant que le cours du brut a beaucoup augmenté ces dernières semaines.

L’or aussi pourrait peser

A plus long terme, la nette progression du prix de l'or noir depuis l'été dernier pourrait peser sur le marché.

«Cela permet aux producteurs américains de pétrole de schiste de faire grimper leur production, ce qui est une épine dans le pied de l'Opep qui cherche à rééquilibrer les stocks mondiaux», a expliqué Stephen Brennock, analyste chez PVM.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix autres producteurs se sont en effet engagés à limiter leurs extractions jusqu'à fin 2018.

La production US risque de s’accélérer

Mais la production américaine atteint dans le même temps des niveaux records, et pourrait continuer à grimper, à en croire le décompte des puits actifs aux Etats-Unis réalisé par l'entreprise de services pétroliers Baker Hughes et publié vendredi.

Ils ont «augmenté de 12 unités la semaine dernière», ce qui constitue «la plus forte hausse depuis mars», ont noté les analystes de JBC Energy.

 

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