Le pétrole morose au lendemain des stocks américains

AWP

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Le Brent valait 63,88 dollars vers 11h45 à Londres, en hausse de 0,35% par rapport à mercredi. Le WTI grappillait 0,16%.

Les prix du pétrole remontaient sans entrain jeudi en cours d’échanges européens, après avoir souffert la veille, notamment du fait d’un accroissement surprise des stocks d’essence américains.

Vers 09h45 GMT (11h45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 63,88 dollars à Londres, en hausse de 0,35% par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril américain de WTI pour livraison en août grappillait 0,16%, à 56,87 dollars.

Les prix restaient cependant fragiles, hésitant entre hausse et baisse.

Dans la nuit, les prix ont ainsi été «incapables de s’échapper de la tendance baissière de la veille», ont commenté les analystes de JBC Energy.

«La combinaison de données hebdomadaires sur les stocks américains peu attrayantes et d’une performance morose des marchés actions n’a pas transformé la chute de mardi en opportunité d’achat» mercredi, a ajouté Tamas Varga, analyste pour PVM. Mercredi, les prix ont perdu encore 1,1% pour le Brent et 1,5% pour le WTI.

Selon un rapport hebdomadaire publié mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), les stocks d’essence américains ont augmenté de 3,6 millions de barils la semaine dernière, alors que les analystes anticipaient une baisse de 2,4 millions de barils.

Ce chiffre «est inhabituel à cette période de l’année étant donné que la saison des grands déplacements en voiture entraîne normalement une hausse de la consommation d’essence», a expliqué Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank. La demande a ainsi été «inhabituellement faible», selon lui.

Les réserves d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont elles aussi avancé de 5,7 millions de barils, là où les analystes prévoyaient une progression de seulement 1 million de barils.

En revanche, les stocks de pétrole brut ont baissé pour la cinquième semaine de suite, de 3,1 millions de barils à 455,9 millions de barils. Un chiffre proche de celui attendu par les analystes.

Depuis plusieurs mois, les prix du pétrole souffrent d’une production américaine record dans un contexte de crainte d’un ralentissement de la croissance mondiale, et donc de la demande mondiale d’or noir.

Face à cette fragilité des cours, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés ont décidé au début du mois de prolonger de neuf mois leur accord de réduction volontaire de la production. Mais cela n’a pas semblé convaincre durablement les investisseurs.

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